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deuxième partie. — la relativité généralisée.
Pour un observateur qui posséderait quatre dimensions d’espace, l’Univers d’Einstein apparaîtrait comme sphérique dans un hyperespace quadridimensionnel euclidien[1] [l’expression (28-17) de
est euclidienne dans un hyperespace
Fig. 20.
quadridimensionnel]. Mais l’homme, qui ne possède que trois dimensions, n’a pas la perception directe de la courbure suivant une quatrième dimension d’espace ; tout rayon lumineux lui arrivant dans l’espace tangent, c’est dans cet espace que toutes choses lui apparaissent : mieux encore, il fait réellement la projection conique qui vient d’être indiquée[2].
En effet, l’observateur en
déterminera la distance du point
par une mesure de parallaxe, en s’imaginant que l’espace est euclidien. Il se déplacera de
en un point
perpendiculairement à
d’une longueur extrêmement petite
étant l’angle
il mesurera l’angle
et croira que le parallaxe
de
est
c’est-à-dire
puisque
est extrêmement petit. Or, dans le triangle sphérique
on a
ou
la distance
que l’observateur déduira de
est donc
![{\displaystyle \mathbf {r} ={\frac {a}{\varpi }}={\frac {\mathrm {U} \operatorname {tang} \alpha }{\alpha }}\operatorname {tang} \chi =\mathrm {U} \operatorname {tang} \chi .}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/d0b62d71d5c1d50f4218ece46268f7e749d05dc0)
Ainsi, la projection sur l’espace euclidien tangent repré-
- ↑ Nous continuons à négliger les perturbations locales dues aux champs de gravitation et à n’envisager que l’aspect d’ensemble.
- ↑ Démonstration due à M. Mineur.