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sous le rapport de l’éclat du son ; mais, vaincu par les raisonnements du directeur du Conservatoire, il étudia le mécanisme de la flûte nouvelle et ne tarda pas à en connaître les ressources. Au mois de novembre 1847, il obtint la place de professeur de son instrument dans le Conservatoire, où il avait fait autrefois ses études, et dans le même temps la place de première flûte solo du Théâtre-Royal lui fut donnée. Malheureusement il fut atteint, peu de temps après, d’une maladie de poitrine qui fit de rapides progrès chaque année, et le 9 juin 1853, il mourut presque subitement, à l’âge de 31 ans et quelques mois. Les compositions laissées par Aerts en manuscrit consistent en quelques symphonies et ouvertures bien écrites, qui ont été essayées par l’orchestre du Conservatoire, des concertos, des études et des fantaisies pour la flûte, exécutés par ses élèves dans les concours, enfin, plusieurs pièces d’harmonie pour les instruments à vent, lesquelles ont été publiées par les procédés de l’autographie.

F.-J. Fétis.

AERTS (Jean-Antoine), écrivain, naquit à Bruxelles, dans la paroisse de Saint-Nicolas, le 3 octobre 1672, de Michel Aerts et d’Élisabeth Mosselman. Nommé curé d’Evere en 1699, il remplit dans ce village les fonctions sacerdotales pendant plus d’un demi-siècle. Très-ardent à défendre les droits et les prérogatives de ses fonctions et dignité, il soutint de longs procès : contre le chapitre de Soignies, à propos de la perception de la dîme ; contre les princes de Hornes, seigneurs du village, au sujet de la nomination des maîtres d’église et des maîtres des pauvres ; contre la gilde, dont les membres prétendaient tirer l’oiseau sur le clocher du temple paroissial. Cette dernière contestation lui attira de grands désagréments.

Le curé Aerts a publié un recueil assez intéressant à consulter sous le titre de : Kort Begryp van verscheyde placaerten ende ordonnantien, soo gheestelycke als wereldlycke. Bruxelles, 1734 ; petit in-8o. L’année qui précéda sa mort, il fonda des bourses pour l’étude de la rhétorique et des sciences supérieures, au profit de ses parents, des jeunes gens de la paroisse où il était né et de ceux d’Evere, ces bourses étaient attribuées au collége du Lis de l’université de Louvain.

Aerts mourut le 27 septembre 1750, comme nous l’apprend son épitaphe que j’ai recueillie dans le village dont il a été si longtemps le pasteur :

HIC RESURRECTIONEM CARNIS EXSPECTAT

VEN. AC ERUDITUS DOMINUS
D. JOANNES ANTONIUS AERTS BRUX. S. T. L.
HUJUS ECCLESIÆ PASTOR ANNIS
LI ÆT. 78

OBIIT DIE 27 MENSIS SEPTEBRIS ANNO 1750.
Alph. Wauters.

Wauters, Histoire des environs de Bruxelles, t. III, p. 67.

AERTS (Philippe), historien ascétique, né à Gand, décédé en 1637, entra dans l’ordre des Dominicains et prononça ses vœux le 15 juillet 1604. Il accompagna le sieur D. van Male, en Angleterre, où celui-ci venait d’être nommé, par l’archiduc Albert, agent d’affaires près de la cour du roi Jacques. Le père Aerts résida, pendant plus de 12 années, à Londres, et montra beaucoup de courage pendant les troubles de religion qui surgirent bientôt ; il revint en Flandre vers l’an 1617, et fut nommé prieur du couvent d’Ypres et peu après sous-prieur de celui de Gand. Il mourut à Moerbeke le 24 juillet 1637. Son corps fut transféré à Gand et enterré dans l’église des Dominicains.

Il écrivit un ouvrage assez recherché à cette époque, sur le tiers ordre de Saint-Dominique, contenant l’histoire de son institution et des indulgences accordées aux personnes qui suivent les règles prescrites par l’acte de fondation. Cet ouvrage a pour titre : Gheestelyken schat voor de derde orde Sti Dominici, soo wel voor cloosterlyck als voor die in haerlieder bysondere huysen in oetmoedige penitentie leven willen. Inhoudende de instellinge, voortganck, gratien, privilegien, regel ende eenige historien der wyt vermaerde persoonen van de derde orde. By een vergadert ende uyt verscheiden talen overgezet, door den Eerw. Philippus Aerts. Ghendt, by Joannes Vanden Kerchove, 1620. In-8o de 224 pages. Ibid., 1635 ; in-8o. Ghendt, by Max. Graet, 1663.

Ph. Blommaert.

AERTSENS (Henri), peintre, né à Bruxelles au xviie siècle. Il se fit inscrire dans la gilde de Saint-Luc d’Anvers, dont