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naquit en 1548 et mourut le 6 juin 1617.

Il prit, comme son père Antoine qui précède, le parti des armes, assista au siége de Valenciennes en 1567, à la bataille de Heyligerlée, où périt le duc d’Arenberg, à celle de Montcontour en 1569, au siége et à la prise de Mons en 1572, et à l’enlèvement de Zutphen ; il était à cette époque dans le régiment wallon de Mondragon. En récompense de ses services, il reçut le gouvernement de Montmédy. Jean d’Allamont fut aussi employé dans plusieurs négociations diplomatiques et finit par être adjoint, en qualité de conseiller, au prince de Parme, gouverneur général des Pays-Bas.

Général Guillaume.

Neyen, Biographie Luxembourgeoise. — Goethals, Dictionnaire généalogique, au mot Laittres. — Mendoça, Commentaires.

ALLAMONT (Jean D’), seigneur de Malandry, baron de Buzy, petit-fils du précédent, naquit le 19 octobre 1626 et fut tué sur les remparts de Montmédy, le 4 août 1657.

Après avoir servi d’abord dans le régiment de son père, il commanda une compagnie d’infanterie dans le régiment du comte d’Isembourg, et prit part à la guerre entre la France et l’Espagne. Il se signala, en 1648, à Courtrai, à Menin et surtout à la bataille de Lens, où il fut fait prisonnier. Après plusieurs exploits de guerre, il entra comme lieutenant dans la compagnie de la garde allemande du roi d’Espagne et fut honoré du titre de chevalier de Saint-Jacques. De même que ses ancêtres, il devint gouverneur de Montmédy, qu’il défendit avec vaillance, en 1657, contre les attaques des Français commandés par le maréchal de la Ferté : il trouva une mort glorieuse dans ce combat.

Général Guillaume.

Neyen, Biographie Luxembourgeoise. — Goethals, Dictionnaire généalogique, au mot Laittres.

ALLART (A.), écrivain ecclésiastique, né vers 1575, mort en 1628. Voir Alar (A.).

ALLAUDA ou ALAUDA, théologien, mort en 1485. Voir Leeuwerick (Eustache).

ALLEYNS (Laurent), dit VAN HOVE, instituteur flamand du xvie siècle, né à Anvers et mort à Francfort-sur-le-Mein, vers 1615. Une sentence de bannissement perpétuel portée contre lui, comme latitant, par le conseil des troubles, le 5 novembre 1568, nous apprend qu’il avait mérité ces rigueurs pour avoir tenu école malgré la défense du chapitre de Notre-Dame et du magistrat d’Anvers. Alleyns était luthérien ou, comme l’on disait alors, un martiniste. Ses coreligionnaires l’avaient appelé, dès 1566, à diriger leurs écoles et à organiser dans leur temple le chant des Psaumes, qui est l’une des parties les plus importantes de leur liturgie. Aux yeux des inquisiteurs, c’en était assez pour le condamner ; mais ce que leur sentence ne dit point, c’est que, mécontent du texte et de la musique des cantiques flamands, alors en usage, il proposa à son consistoire de traduire ceux de Martin Luther et de les adapter à des mélodies populaires. Les calvinistes des Pays-Bas avaient donné l’exemple : on les imita. Plusieurs circonstances, qu’il serait trop long de rapporter ici, nous permettent d’accorder à Alleyns la part la plus large dans la composition du livre de cantiques, publié en 1567, sous ce titre révélateur : Alle de Psalmen der H. conincklyken Profeten Davidts mets de christelycke Loffsangen, Gebeden ende Danckliedekens soo Tantwerpen (in de christelycke gemeynte van d’Augsburgsche confessie tot loffprys ende eere des Almachtigen Gods) ordentlyk gesongen worden ; uyt veel sangboecken tot dienst van alle christenen ; t’samen vergadert, gecorigeert, vermeedert ende uyt de hoochduytsche ende nederlantsche talen in dicht overgesedt. C’est un grand in-12 de 290 feuillets. La préface, datée de Francfort-sur-le-Mein, où Alleyns s’était rendu en quittant les Pays-Bas, nous apprend que le livre, non moins à plaindre que son auteur, était encore sous presse au moment où les temples luthériens d’Anvers furent fermés et leurs pasteurs chassés. Dans l’exil, Alleyns n’eut d’abord d’autres ressources que de donner des leçons de langue française. Cependant, dès qu’une communauté flamande suivant la confession d’Augsbourg se fut formée à Francfort, ses compatriotes s’empressèrent de lui rendre ses anciennes fonctions de chantre et de maître d’école. Le 31 mai 1585, une