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par les sans-culottes en 1797. Il portait, d’après Cousin, l’inscription suivante :

HOC JACET IN TUMOLO MAGNA VIRTUTE PHILIPPUS
ARBOSIUS, PRIMUM NOVIOMAS, NERVIUS INDE,

ANTISTES MAGNUS MERITIS ET NOMINE, TEMPLIS
QUI TRIBUS ESSE DEDIT : MULTIS DONARIA SCRIPSIT,
LARGUS ET AD SACRAM FUIT HIC QUOQUE VIRGINIS ARAM.
POST VARIAS LAUDES EXEMPLAQUE LUCIDA VITÆ,
QUGIS SIBI SUSCEPTAM PERMOVIT AD ÆTHERA PLEBEM,

SIC CINIS ET PULVIS MORTIS REQUIESCIT IN URNA.
F. Hennebert.

ARBORE (Dom. AB), écrivain ecclésiastique, né à Anvers, mort en 1640. Voir Vanden Boom (Dominique).

ARCHANGELUS TENERAMUNDANUS, écrivain ecclésiastique, vivait au xviie siècle. Voir Huylenbrouck (François).

ARCIS (Lambert D’), né à Millemorte (Liége) en 1625, mort en 1699. Voir Darchis (Lambert).

ARCKEL (Jean D’), évêque de Liége, mort en 1378. Voir Jean d’Arckel.

ARDÉE (Jacques D’[1]), théologien et poëte latin, né à Huy[2], dans le pays de Liége, vers la fin du xvie siècle. D’Ardée prit l’habit de croisier, en 1615, au monastère de Clair-Lieu dans cette ville. Bien qu’il eût acquis de la réputation comme professeur de théologie, il n’a laissé que des compositions poétiques en vers latins qui ne sont pas dépourvues d’élégance.

Ecclesiastæ encomia de vanitate ; item Rosarium Marianæ sanctitatis et quodlibeticæ quæstiones ex fontibus grammaticarum sive pædotechnia et œnigmata puerilia. Liége, 1632 ; in-4o.

Histoire des évêques de Liége, en vers latins, imprimée en 1643, in-4o. Cette histoire va de saint Materne à Ferdinand de Bavière, auquel elle est dédiée.

F. Hennebert.

ARDENNE (Remacle D’) ou REMACLUS ARDUENNA, poëte latin et magistrat, né à Florennes en 1480, mort en 1524. On le trouve, dès le commencement du xvie siècle, à Paris, où il enseignait les belles-lettres. En 1512 au plus tard, il passa à Londres avec de jeunes gentilshommes qu’il instruisit. Il paraît y avoir professé également à l’école de Saint-Paul. Dès l’année suivante, il revint à Paris. Docteur in utroque jure, il entra, vers 1517, au conseil privé de Marguerite d’Autriche, gouvernante des Pays-Bas. Bien qu’il passât pour l’un des meilleurs poëtes latins de son temps, ce qu’on cite de ses vers n’est pas de nature à faire désirer de connaître le reste. En voici un échantillon :

Observatissimo patrono Petro Grypho,

Super ægritudine, Remacli Epicedion.
Siccine jurasti semper, Fortuna, gravare
Immeritum ? Sic me cladibus usque premes ?
Siccine spirabunt venti in contraria semper,
Incumbetque meæ naufraga Scylla ratis ?
Semper Threïciis obnoxia vita procellis

Pura ignorabit lœtior ire die ? etc.

Il ne paraît jamais s’être élevé au-dessus de cette fausse chaleur et de ces déclamations de rhétorique. Il a publié :

Epigrammatum libri tres. Paris, ou Cologne, 1507. Livre d’une grande rareté.

Remacli Arduenne Florenatis Palamedes, fabula et carmen sacrum. Paris, Gilles de Gourmont, 1512. Londres, 1512, in-f°. — Pièce dramatique en 5 actes, avec prologue.

Remacli Arduenne Florenatis Amorum libri. Paris, 1513, chez Jean Petit et Josse Badius.

F. Hennebert.

ARDENNES (Gilles D’), sculpteur, orfèvre et ciseleur, né à Huy, vers 1617, mort à Liége en 1699.

Les différents biographes de cet artiste se répètent textuellement en disant qu’il se lit une grande réputation par les belles statues et les ouvrages importants qu’il exécuta en France et en Allemagne ; ils ajoutent qu’après une longue absence, il revint dans son pays natal et se fixa à Liége, pour y jouir d’une fortune considérable qu’il avait acquise par son talent. On ne connaît en Belgique aucun de ses ouvrages.

Bon de Saint-Genois.

ARDS (Guillaume), sculpteur, né à Bruxelles, travaillait entre les années 1441-1454. Dans un acte échevinal de 1453, il est désigné de la manière suivante : « Guillaume Ards, tailleur d’images, natif de Bruxelles, habitant la ville de Louvain. » Son nom s’écrit également Arnts.

Les renseignements qui nous sont parvenus sur cet artiste prouvent qu’il jouissait d’une certaine réputation. Philippe le Bon le chargea, en 1441, conjointement avec les sculpteurs flamands, Jean de Cornike et Antoine Clerembault,

  1. ERRATA ET RECTIFICATIONS DU Ier VOLUME : au lieu de : Ardée (d’), lisez : Dardée.
  2. ERRATA ET RECTIFICATIONS DU Ier VOLUME : au lieu de : Huy lisez : Marimont