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de la ville de Gand pourra y suppléer. Peut-être, ajoute-t-il, s’étonnera-t-on qu’il n’ait pas écrit ce livre dans sa langue maternelle ; mais la terminologie, consacrée dans l’art médical, lui a fait une loi de le rédiger en latin. A la fin du volume, il engage les Gantois à supporter cette calamité avec résignation et, trait caractéristique des mœurs de l’époque, à aller implorer saint Macaire, patron contre la peste, qu’on vénérait dans l’abbaye de Saint-Bavon à Gand.

Le savant imprimeur Josse Badius, plus connu sous le nom d’Ascensius, qui résidait alors à Paris, inscrivit sous le titre du livre un envoi, en vers latins, adressé au magistrat de Gand, où les cures de Liévin Austricus sont hautement louées.

Bon de Saint-Genois.

Messager des sciences historiques, 1846, p. 291. — Piron, Levensbeschryving.

*AUTBODE ou OBODE (Saint), missionnaire, était écossais et vint en Belgique, vers le milieu du viie siècle, avec saint Foillan et saint Ultan, pour y prêcher l’Évangile. Après avoir parcouru l’ancien Hainaut, l’Artois et la Picardie, il se retira près de Laon, où il vécut en ermite jusqu’à sa mort, arrivée probablement en 690. Nous ne possédons guère de plus amples détails sur cet apôtre du Hainaut.

Eugène Coemans.

Ghesquierius, Act. SS. Belgii, t. IV, p. 599. — Gazet, Hist. eccles. Belgii, p. 163.

AUTEL (Jean-Frédéric comte D’), baron de Vogelsang, feld-maréchal, gouverneur et capitaine général du duché de Luxembourg, chevalier de la Toison d’or, etc., naquit le 7 septembre 1645, à Luxembourg, et mourut le 1er août 1716. Après avoir été pendant quelque temps conseiller de robe courte au conseil provincial du Luxembourg, il embrassa la profession des armes pour laquelle la nature l’avait doué d’aptitudes toutes particulières. Il débuta en qualité de colonel d’un régiment haut allemand au service d’Espagne ; bientôt après, il fut nommé lieutenant général des troupes de l’électeur Palatin, général d’artillerie de l’empereur Léopold Ier, puis feld-maréchal. Il assista à presque toutes les mémorables actions de guerre qui remplirent la seconde moitié du xviie siècle : Seneffe (1674), Fleurus (1690), Steenkerke (1692), Neenwinde (1693), lui fournirent successivement l’occasion de déployer et son courage et son habileté. Le roi d’Espagne Charles II récompensa ses services par le titre de comte (1685), et, après la paix de Ryswick, il devint gouverneur et capitaine général des ville et duché de Luxembourg et comté de Chiny. Il fut aussi justicier des nobles de la même province, enfin il obtint de Philippe V le collier de la Toison d’or (1706). Cette dernière distinction ne fut toutefois pas reconnue par l’empereur Joseph Ier, dont la famille disputait la couronne d’Espagne au petit-fils de Louis XIV.

Général Guillaume.

Neyen, Biographie Luxembourgeoise.

AUTRICHE. Voir les princes de cette maison à leur prénom.

AUVERGNE (Hugues D’), prince abbé de Stavelot, décédé en 1373. Voir Hugues d’Auvergne.

AUVERLOT (Albert), naquit à Tournai, le 8 juillet 1762, dans les rangs les plus humbles de la société. Il n’en eut que plus de mérite à conquérir une position indépendante dans un temps où l’on avait plus de peine qu’aujourd’hui à devenir quelque chose quand on n’était rien. Après avoir fait ses humanités au collége de sa ville natale, il entra comme clerc chez un procureur dont il fut bientôt le confrère. À cette époque, les Pays-Bas se ressentaient déjà de la contagion de la fièvre révolutionnaire qui s’allumait en France. Auverlot embrassa avec ardeur les idées de progrès que nourrissait chez nous une minorité intelligente et passionnée. Lorsque les troupes républicaines entrèrent à Tournai, le 8 novembre 1792, les habitants furent convoqués en assemblées primaires pour élire une administration provisoire (9 janvier 1793). Neuf noms étaient sortis d’une élection plus ou moins libre. Les commissaires de la nation, par un de ces coups d’autorité familiers au régime de l’époque, crurent bon de renforcer la nouvelle régence en y adjoignant onze individus non désignés par les électeurs. Auverlot fut du