Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 1.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

En dehors des deux catégories de noms que nous venons de signaler, il en est un grand nombre dont le classement rationnel n’est pas moins difficile, soit qu’ils aient une origine douteuse, soit que leur orthographe normale ait été altérée par le temps, soit par d’autres motifs. Ici l’usage des renvois a été largement appliqué afin de faciliter les recherches. Il en est de même pour ceux dont l’orthographe a varié notablement, par exemple, Roland de Lattre, de Lassus, Lasso, etc. Ceux qui ont reçu une désinence latine ou qui ont été entièrement traduits en latin ou dans quelque autre langue, figureront également deux fois dans notre dictionnaire : on mettra De Schepper et Scepperus, De Corte et Curtius, De Smet et Faber ou Vulcanius, De Hondt et Canisius, De Witte et Candido, toutefois, en plaçant la notice soit à l’appellation qui est devenue populaire, soit au véritable nom, si on parvient à le déterminer, ce qui est souvent difficile, surtout pour les personnages du moyen âge et de l’époque de la renaissance. Du reste, en ce qui concerne les lettrés des XVIe et XVIIe siècles, pour qui la terminaison en us était très-ambitionnée, il faut souvent s’en tenir à la forme la plus usuelle, de crainte de rendre ces personnages méconnaissables, si on les classait sous leur nom primitif.

Pour les noms composés de plusieurs mots, par exemple, Van Hoobrouck d’Asper, on les a également mentionnés deux fois à l’aide de renvois.

Si le personnage dont on publie la biographie a porté plusieurs noms, la priorité a été donnée à celui qui passe pour être le nom de famille ; à défaut de certitude à ce sujet, on l’a classé au nom sous lequel il est le plus connu, ou enfin à son surnom ou sobriquet, sauf à le faire figurer dans notre dictionnaire, au moyen de renvois, à ses différentes appellations, par exemple, Jean Van Eyck, aussi nommé Jean de Bruges, Henri Goethals, généralement connu sous la dénomination de Henri de Gand.

Les personnages historiques, tels que les princes et les prélats du moyen âge, plus connus généralement par leurs prénoms, sont également accompagnés d’un renvoi, par exemple, Godefroid de Bouillon, Jean de Bourbon, évêque de Liége, etc.

Quant aux lettrés et aux artistes de la même époque dont le prénom est suivi de la désignation d’une localité, ils sont classés à ce prénom qui est le plus populaire ; ainsi on écrira Sigebert de Gembloux, Jean de Ruysbroeck, Olivier de Dixmude, etc. Toutefois, s’il s’agit de seigneurs portant des noms de terre qui sont devenus des noms de famille, ce sont ces noms qui prévaudront, par exemple, pour les maisons d’Avesnes, d’Assche, d’Alost, de Beaumont, etc.

Pour que le système adopté n’apporte pas — admis trop rigoureusement — une


    particules nobiliaires des familles et de l’intérêt qu’elles y attachent, mais dans un dictionnaire biographique, on demande une classification uniforme, un système qui, basé sur la grammaire, échappera toujours au reproche de partialité.