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BACQUERE (Benoît), poëte, orateur, né à Termonde, au xviie siècle. Voir De Bacquere (Benoît).

BACQUERE (Rumold), historien flamand, florissait à Malines en 1564. Voir De Bacquere (Rumold).

BACULETO (Michel DE), écrivain ecclésiastique, né à Stockheim, au xivesiècle. Voir Michel de Baculeto.

BACX (Nicaise), grammairien, orateur et poëte, né à Anvers en 1581, mort en 1640. Voir Baxius (Nicaise).

BADENS (François), peintre, né à Anvers, en 1571. Il peignit tour à tour le portrait, l’histoire, l’allégorie, les mascarades, et se plaisait surtout à reproduire les effets de lumière. Il n’eut pas d’autre maître que son père, peintre fort médiocre établi à Amsterdam, où il s’était rendu peu après la Furie espagnole de 1576. C’est dans cette dernière ville que François compléta ses études ; il s’y lia avec Jacques Matham, le graveur, beau-fils et élève de Henri Goltzius, et c’est avec cet artiste qu’il entreprit le voyage d’Italie. Il résida quatre années dans ce dernier pays, et, revenu à Amsterdam, où son succès fut très-grand, dit Van Mander, on le surnomma le Peintre italien, surnom d’autant mieux motivé, que c’est, dit-on, le premier artiste qui introduisit en Hollande la manière italienne. Le vieil auteur cite de lui une Bethsabée au bain d’un bon coloris et d’une belle ordonnance ; il ajoute qu’il excella dans les portraits et qu’il en introduisait souvent dans ses compositions historiques. Aucune des grandes galeries de l’Europe ne possède d’œuvres de notre peintre qui mourut, probablement, à Amsterdam, à une époque dont la date précise nous est restée inconnue.

Ad. Siret.

BADENS (Jean), frère du précédent, peintre de portrait, naquit à Anvers en 1576, peu de jours après la Furie espagnole, qui fit émigrer son père en Hollande. Il se rendit en Italie, où il fit de rapides progrès et parvint bientôt à un haut degré de talent. Le succès ne se fit pas attendre : le jeune artiste reçut des commandes importantes, tant en Italie qu’en Allemagne, où il fut accueilli par les grands seigneurs et d’où il rapporta de fortes sommes d’argent. Malheureusement, parvenu déjà dans les Pays-Bas, il y fut attaqué par des soldats et dépouillé complètement. Cette catastrophe ébranla sa santé et lui fit contracter une phthisie dont il mourut en 1603, à vingt-sept ans.

Ad. Siret.

BADIUS (Josse) ou BADE, imprimeur, professeur, érudit, né à Assche, en Brabant, en 1462, mort à Paris en 1534 ou 1535. Il fit ses études latines à Gand, à l’école des Hiéronymites ou Frères de la vie commune, qui, on le sait, contribuèrent les premiers à répandre dans les Pays-Bas l’art typographique et qui inspirèrent peut-être, dès lors, à leur élève les goûts qui fondèrent sa réputation. Dans sa préface des œuvres de Thomas à Kempis, il déclare dédier tout particulièrement la vie de ce théologien, composée par lui, à ses maîtres : Pueritiæ meæ institutoribus domus divi Hieronymi apud Gandavum fratribus. C’est sans doute son séjour à Gand qui a fait dire abusivement à Trithème et à Bulæus qu’il était Gantois de naissance.

On suppose qu’il alla perfectionner ses études dans les sciences à Bruxelles. Quoi qu’il en soit, il partit très-jeune pour l’Italie, séjourna à Ferrare et y étudia, sous le célèbre Guarini, les belles-lettres et surtout la langue grecque. Ses cours étant terminés, on le retrouve bientôt à Lyon, enseignant le grec et le latin et expliquant, chez lui, à la jeunesse de cette ville, les auteurs anciens. Il employait, en outre, ses moments de loisir à la correction des épreuves de l’imprimerie de Jean Trechsel, allemand d’origine, le premier typographe qui s’établit à Lyon et qui avait deviné en lui un véritable savant. Dès l’année 1494, les soins apportés par Badius aux travaux d’impression de son patron firent la réputation des productions de celui-ci. Aussi, pour le récompenser de ses services, lui donna-t-il en mariage sa fille Thélife ou Thélèse, qui brillait par une instruction solide et variée. Dès ce moment, on le voit associé à son beau-père et occupé particulièrement d’éditer des auteurs latins. Après la mort de Trechsel, il prit le surnom