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Barafin est connu par deux publications importantes. Immédiatement après la première restauration, qui avait promis de changer le système de perceptions des impositions indirectes, il fit paraître un mémoire qui eut quelque retentissement à cette époque et qu’il adressa, en 1814, au chancelier de France, sous le titre de : Des Droits réunis ou quelques idées sur les moyens de mettre le peuple à l’abri de l’arbitraire et des vexations des employés des droits réunis, en perfectionnant le régime de la régie. On lui doit en outre un travail plus considérable, publié à Bruxelles, en 1817, sous le titre de : Exposé sommaire de la législation des impositions indirectes, Bruxelles, A. Wahlen, in-8o, 328 pages. Ce livre estimé avait pour but d’exposer la législation des impositions indirectes et de la mettre en harmonie avec les principes généraux du droit civil, du droit criminel et des lois commerciales. On a parfois attribué ces publications à son fils, qui était lieutenant de douanes ; mais il nous a été impossible de vérifier lequel des deux en est le véritable auteur. Quant à l’ouvrage qu’il aurait écrit, d’après un biographe, M. Pauwels-Devis, contre le gouvernement des Pays-Bas, à l’occasion de son projet d’introduire l’usage exclusif du hollandais dans les actes administratifs et judiciaires, nous n’avons pu le découvrir ; il est peu probable du reste qu’un fonctionnaire aussi haut placé dans la magistrature, qu’un auditeur militaire, se fût permis d’attaquer ouvertement le gouvernement établi dans un écrit de ce genre.

Bon de Saint-Genois.

Archives du ministère de la justice.

BARATH (Jean), BARATHUS, BARAT ou BARACH, théologien de l’ordre des Carmes, originaire du Hainaut vécut longtemps à Valenciennes. Il fit ses études à Paris, y reçut le bonnet de docteur et jouissait d’une grande réputation de savoir entre les années 1426 et 1434. Son nom se trouve parmi ceux des quatre théologiens représentant l’ordre du Carmel au concile de Bâle en 1431. C’est tout ce que nous connaissons de ce personnage. On lui attribue les ouvrages suivants, qui sont probablement restés manuscrits : 1° De Revelatione Divinorum, lib. I. — 2° Determinationes S. Theologiæ, lib. I. — 3° De Temporis nostri malis, lib. I. — 4° In Magistrum Sententiarum, lib. IV. — 5° Quæstiones ordinariæ. — 6° Collationes synodales, lib. I. — 7° De Utilitate S. Scripturæ, lib. I. — 8° In Apocalypsim Postilla, lib. I. — 9° Quadragesimale, lib. I. — 10° In divum Paulum ad Hebræos, lib. I. — 11° Introitus Sententiarum, lib. I. — 12° Præconia Sacræ Voluntatis, lib. I. — 13° Compendium Thomæ Waldensis, lib. I. — 14° In Laudem Canonis Sacri, lib. I.

Eugène Coemans.

Foppens, Bibliotheca Belgica, t. I, p. 574. — Sweertius, Athen. Belg., p. 389.— Brasseur, Syd. Hann., p. 97. — Biblioth. Carmel., p. 789. — Lelong, Biblioth. Sacra, p. 624. — Daniel a Virgine Maria, t. II. — Speculum Carmelitanum, t. IV, p. 1107.

BARBANÇON ou BARBANSON (Constantin DE), écrivain ascétique, né en Brabant vers 1565, selon le P. Hartzheim, ou, plus probablement, au bourg de Barbançon, près de Beaumont, en Hainaut, selon Paquot ; mort à Bonn (Prusse rhénane), le 26 novembre 1631. Barbançon entra dans l’ordre des Capucins et fut envoyé, en 1611, par ses supérieurs en Allemagne pour y établir des couvents de leur ordre. Il fut successivement gardien des couvents de Cologne et de Münster-Eiffel. Il nous a laissé deux ouvrages de théologie mystique : 1° Les Sentiers cachez de l’amour divin, imprimé, en français, vers 1620. Cet opuscule fut traduit en latin et en allemand et eut diverses éditions. — 2° Anatomie de l’âme et des opérations divines en icelle. Cologne, 1632 ; in-12o, et Liège, 1635 ; in-12.

Eugène Coemans.

Paquot, Mémoires, in-8o, t. VIII, p. 114.

BARBANÇON (Albert de Ligne, prince DE) et d’Arenberg, naquit en 1600, de Robert de Ligne, baron de Barbançon, et de Claude, comtesse de Rhin et de Salm. Robert de Ligne était le deuxième fils de Jean de Ligne, comte d’Arenberg, et de Marguerite de la Marck[1] ; il mourut le 2 mars 1614,

  1. Voy. Biogr. nat., p. 367.