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1616, un pamphlet politique en vers flamands qu’il intitula : Wyeghe ofte afbeeldinge hoe de Spaensche en Paepsche Princen door haere listicheyt alle Coningen en Princen in slaepe wiegen. Van der Aa ne fait que peu de cas de ce livre dans son dictionnaire des poëtes néerlandais. Nous trouvons encore mentionnées dans une autobiographie de Baudaert, publiée à Deventer, par le docteur Molhuysen, les publications suivantes dont plusieurs sont peu connues :

1o Oratio de classe Hispanica. Eraneker ; 1588 ; — 2o Bruylofft Spiegel, doe Graff Lodewyck Gunter van Nassau, te Arnhem, traude An. Marg. Gravinne van Manderscheyt, etc. ; anno 1600. — 3o Waerschauwinge aan alle Cristenen die gesinnet waeren tegen Pinxteren des jaers 1603, nae Munster te reysen op des Paus Clementis VIII, jubel-jaer ; anno 1603 ; — 4o Wechberreyde op de verbeteringe van den Nederlandschen Bybel ; anno 1606. — 5o Morgenwecker der Nederlandsche provintijen ; anno 1610. Cet opuscule a été réimprimé plus tard, en flamand, sous le titre de Spieghel der Jeucht, et, en français, sous celui de Miroir de la jeunesse. — 6o Sica Tragica, ofte Jaerklachte over den moort begaen aen Henricum IIII, etc. ; anno 1611.

Outre ces ouvrages originaux, Baudaert s’occupa encore de différentes traductions. En 1599, à l’occasion de l’invasion de la peste en Hollande, il traduisit en flamand l’opuscule De Peste de Louis Lavater. En 1600, il publia une version flamande des Entretiens tenus à Nancy entre Jacques Conet, prédicateur de la princesse de Bar, et un jésuite, et les fit suivre d’une relation de la conférence tenue à Fontainebleau, en 1600, en présence de Henri IV, entre Philippe de Mornay-Plessis et Jacques du Perron, évêque d’Évreux. Enfin, il traduisit également en flamand, en 1615, les Christian Colloquy between God and the afflicted soal de W. Couper ; et édita, la même année, à l’usage des protestants de Hollande, un recueil des Épîtres et des Évangiles de l’année ecclésiastique. Nous lui devons de plus une excellente édition de l’ouvrage La République de Hollande de Jean Petit ; elle porte le titre de : Eygentlycke Beschyvinge der vrye Nederlantsche Proventien. Arnheim ; 1615, in-4o.

Quelques biographies de Baudaert renferment d’assez nombreuses erreurs et de ce nombre sont celles qui figurent dans la Biographie Universelle de Michaud et celle publiée par Didot.

Eugène Coemans.

Van den Abeele, Geschiedenis der stad Deinze, pp. 242-249. — Vander Aa, Biograph. Woordenboek der Nederlanden, t. I, pp. 54-56 ; et Biogr. Woordenb. der Nederlandsche dichters, pp. 78-81. — Β. Glasius, Godgeleerd Nederland, t. I, pp. 81-82. — Moreri, Dict., t. I, p. 116. — Brandt, Historie der Reformatie, t. II et IV, passim. — Halma, Toneel der Vereenigde Nederlanden, t. I, p. 122. — Kist et Royaard, Nederlansch Archief voor Kerk. Geschied., t. V, pp. 57-202 ; t. XIV, pp. 195-264. — Isaac Le Long, Boekzaal der Nederduytsche Bybels, pp. 781-809. — Le Long, Biblioth. sacr., t. II, cap. ix. — V. Gaillard, De l’influence exercée par la Belgique sur les Provinces-Unies, Mém. in-8o de l’Acad. de Belgique, t. VI, pp. 124 et 141-142. — Biog. universelle de Michaud, t. III, p. 532. — Nouv. Biogr. universelle, publiée par Didot, t. IV, p. 759.

BAUDEMOND, biographe, vivait au viie siècle. On ignore son lieu de naissance, que quelques-uns placent à Valenciennes ; on sait seulement, avec certitude, qu’il était un des disciples aimés de saint Amand, l’apôtre de la Flandre (voir ce nom), qu’il fut moine d’Elnon, aujourd’hui Saint-Amand, petite ville de la Flandre française, et qu’il y remplissait les fonctions de notarius. Cette dernière particularité nous est révélée par la circonstance que le célèbre missionnaire l’appela, en 682, à rédiger son testament, acte auquel Baudemond apposa sa signature en compagnie des SS. Momolin, Vindicien et Bertin. Après la mort de Jean, abbé du monastère de Saint-Pierre, à Gand, saint Amand, fondateur de cette maison, le chargea en 683 de la gouverner.

C’est à Baudemond qu’est due la composition de la première vie de saint Amand. Elle servit de canevas à toutes les biographies subséquentes de ce saint, même à la première partie de celle de Milon, autre moine d’Elnon, qui rédigea la sienne en vers latins, au ixe siècle, et qui compléta l’œuvre de son prédécesseur. Baudemond écrivit sa Vita sancti Amandi avant la première élévation du corps de ce saint, en l’an 709, car il ne