Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 2.djvu/381

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nes et des vestiges de la Rome antique, pour les collections publiées, en format in-folio, par Ant. Lafreri et par Michel Tramazini : Descriptio urbis Romæ et Effigies antiquæ Romæ ex vestigiis ædificiorum et ruinis, ... 1571.

Les gravures de Bossius Belga sont mentionnées par Fuessli, Heinecken, Huber et Rost, et en dernier lieu par Charles Le Blanc; mais ils sont loin de les rappeler toutes.

Edm. De Busscher.

Huber et Rost, Manuel des curieux et des amateurs de l’art. — Brulliot, Dict. des monogrammes, chiffres, marques des peintres et des graveurs. — Charles Le Blanc, Manuel de l’amateur d’estampes.

BOS (Jérôme VAN), peintre et graveur, né à Bois-le-Duc (ancien Brabant), mort en 1516. Voir Aken (Jérôme van).

BOSCARD (Jacques), imprimeur, né à Louvain dans la première moitié du XVIe siècle, mort à Douai vers l’année 1580. Boscard exerçait sa profession à Louvain au moment de la fondation de l’Université de Douai, en 1563. Le magistrat de cette dernière ville, agissant sans doute d’après les conseils des professeurs de l’université naissante, formés à Louvain, fit des démarches auprès de Boscard pour l’engager à se déplacer. Il offrit même de lui faire une avance de trois cents florins d’or, dits Carolus, somme considérable pour cette époque, et de lui donner en bail, moyennant une très-faible redevance annuelle, une maison appartenant à la ville, et sise près des écoles de l’Université. Il lui promit en outre plusieurs priviléges et exemptions. Boscard ne put résister à des offres aussi favorables; il s’empressa de se rendre à Douai, emportant avec lui tout le matériel de son imprimerie, et y reçut le titre d’imprimeur de l’Université. On ne connaît pas d’autres détails sur la vie de cet imprimeur, si ce n’est qu’il jouissait de la protection particulière du cardinal de Granvelle.

Les ouvrages sortis des presses de Boscard ne sont pas très-nombreux; mais ils se distinguent par la correction du texte et la netteté de l’exécution. On en trouve l’énumération dans la Bibliographie douaisienne de Duthillœul (I, pp. 1-10, et II, pp. 1-2). Boscard avait pour enseigne l’Escu de Bourgogne; sa vignette représentait un bûcheron abattant un chêne, avec la devise : Ardet, non Combur. (it), et la légende : Summis negatum stare diu.

E.-H.-J. Reusens.

Duthillœul, Bibliographie douaisienne. t. I, p. 401 et suiv.

BOSCH (Daniel), plus connu sous le nom de Daniel de Saint-Pierre, écrivain ecclésiastique, né à Bruxelles en 1646, mort dans cette ville le 8 décembre 1719. Son père, Pierre Bosch, qui appartenait à une des familles les plus honorables de Bois-le-Duc, était venu se fixer à Bruxelles, en 1629, quand cette ville fut tombée au pouvoir des protestants. Après avoir terminé son cours d’humanités à l’âge de dix-huit ans, le jeune Daniel entra à Bruxelles dans l’ordre des Carmes chaussés, ou, comme on les appelait aussi, de l’ancien institut. Il fit sa profession solennelle au couvent de Malines, le 10 mars 1665, et prit, à partir de ce moment, le nom de Daniel de Saint-Pierre. Comme il était doué d’un grand talent oratoire, ses supérieurs le destinèrent au ministère de la chaire et à la direction des consciences. Vers l’année 1693, le père Daniel devint missionnaire en Hollande; il fut attaché comme chapelain au service du duc de Pacheco, ambassadeur du royaume de Portugal à la cour de la Haye. Il y séjournait depuis environ vingt ans, lorsqu’une paralysie, dont il fut frappé, l’obligea à retourner à Bruxelles, où il mourut au couvent de son ordre, âgé de soixante-treize ans environ.

On a de lui les ouvrages suivants : 1° Paranymphus cœlestis sive salutatio angelica novemdialibus sermonibus exposita. Accessit mantissæ loco sermo ab eodem Gandavi Deo exorando habitus, dum Namurcum a Gallis obsideretur anno 1692. Gandavi, apud hæredes Maximiliani Graet, 1694; vol. in-12 de 380 pages. — Ces sermons renfermant des idées neuves sont écrits dans un assez bon style; on y remarque cependant certains défauts. Ainsi, par exemple, l’auteur manque de critique et se lance parfois dans des spéculations vaines et ridicules. — 2° Un Discours sur la mort salutaire de Notre--