sur cette célèbre église, rapporte que ledit portail était de style ogival primaire, le qualifie de chef-d’œuvre et en ébauche (pp. 12 et 13) une description qu’on désirerait voir plus détaillée. Un biographe attribue, en outre, à Bouchard la reconstruction du pont de Maastricht (1288, selon Jean d’Outremeuse); mais cette assertion n’est fondée sur aucune preuve positive.
Une découverte toute récente est même venue enlever à notre prévôt sa réputation d’architecte, sinon de protecteur des arts. M. Ad. Borgnet a signalé à l’Académie royale de Belgique, le 7 février 1867, un curieux passage de Jean d’Outremeuse, relatif à la construction du portail de Saint-Lambert : « A cel temps meismes ovroit-ous fort entour le beal portal qui siiet vers le palais, si en païat lis prevost Buchart IIc livres de gros; et li archedyac de Condros, qui estoit nommeis Guilheaume et fut fis al conte d’Avergne, en païat cent livres de gros. Vos deveis savoir et entendre que li prevoste et archediach dovroient lesdites summes d’argent, por faire les beals portals vers le palais et vers l’escole; chel fist Engorans le Behengmons (Bohémien?), très-suffisans ovriers, et voloit-ons dire qu’ilh n’ovoit le pareilh en monde; et cheli vers le capelle Nostre-Dame en le cloistre al porte de Mostier, fist Johans de Collongne, et li grans déseurdit, vers le palais, fist Pire li Allemans. »
Hocsem, ch. xiv. — Mélart, Hist. de Huy (1649), p. 161. — Loyens, Recueil héraldique. — Bouille, t. I, p. 503. — Annales de Metz. — Gallia christiana, t. III. — Polain, Hist. de l’ancien pays de Liége, t. II. — Van den Steen, Essai sur l’ancienne cathédrale de Saint-Lambert à Liége (Liége. Dessain, 1846, in-8o). — Moniteur belge du 14 février 1867. — Jean d’Outremeuse, Ly Myreur des histors, t. V, pp. 419 et 420.
N. B. l’auteur du poëme héroï-comique intitulé : La Cinéide ou la Vache reconquise, Bruxelles, 1854, in-12 (l’abbé Duvivier, curé de Saint-Jean-l’Evangéliste, à Liége) a mis en scène, dans son sixième chant, le prévôt Bouchard de Hainaut.
BOUCHAUT (Alain), écrivain ecclésiastique, né à Bruges vers 1620, mort en 1676. Voir Bouchaut {Jacques).
BOUCHAUT (Jacques) dit Alain, dominicain, né à Bruges vers l’année 1620, mort dans la même ville le 5 décembre 1676. Entré dans l’ordre de Saint-Dominique, il prit l’habit au noviciat de Bruxelles, le 25 décembre 1637, et fit profession à Bruges, le 20 décembre de l’année suivante. À cette occasion il changea le nom de Jacques, qu’il avait reçu au baptême, en celui d’Alain. C’est sous ce prénom qu’il est le plus connu et qu’il a publié tous ses ouvrages. Sa vie presque tout entière fut consacrée au saint ministère. Il fut nommé prieur (en 1669) et à deux reprises sous-prieur de la maison des Dominicains de sa ville natale. Il a laissé les ouvrages suivants : 1° Den leydsman der ziele. Brugge, Lucas Vanden Kerchove, 1660; vol. in-16. Cet opuscule fut réimprimé par le même éditeur, en 1664 et 1670. — 2° Lux SS. Rosarii in omnes totius anni Dominicas, ac præcipua Reginæ SS. Rosarii festa. Brugis, vidua Joannis Clowet, 1667; vol. in-4o. — 3° Lux SS. Rosarii proponens varia in ejus propagationem, ac pluribus conceptibus ex variis Auctoribus desumptis ornata... Item tractatulus de Archiconfraternitale SS. Nominis Dei. Lovanii, typis Hieronymi Nempæi, 1669; vol. in-4o de l-412-71 pages, orné d’un frontispice gravé. — 4° Bouchaut publia également, en flamand, le Miroir des filles dévotes pour leur enseigner la manière de se per- fectionner dans leur état. Bruges, veuve Clowet, 1669; vol. in-12.
Paquot, Mémoires, éd. in-fol., I, p. 608.
BOUCHAUTE (Liévin VAN), poëte, chanoine régulier de l’abbaye de Tronchiennes, plus tard curé à Baerle, naquit à Gand le 6 avril 1668 et décéda le 14 novembre 1739. Il cultiva avec succès la poésie flamande, recueillit ses œuvres vers la fin de sa vie et les publia en un volume, sous le titre de tableau de la Pénitence : Tafereel der penitentie, historiewijs opgehaelt, in het welke getoont worden verscheydene sondaren, hun verschillig leven en eynde, naer den zin van het geschreven woord Gods, in gedichten en zedestoffen gebracht door L. Fr. Bouchautius Gandavensis. Gendt, by P. de Goesin, 1734. In-8°, p. 518.
Dans cet ouvrage sont reproduites les
