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L’HÉRITAGE DE CHARLOTTE

Philippe Sheldon à Horatio Paget
« Bayswater, 10 octobre 186…
« Cher Paget,

« Quand un aussi vieux routier que G. S. ne prend pas les chemins battus, il faut en conclure qu’il y a à prendre des chemins meilleurs.

« Vous avez très-bien agi jusqu’à présent ; mais le renseignement que vous avez obtenu de votre hôtelier n’est pas autre chose que ce que vous auriez pu obtenir du premier venu à Ullerton.

« Vous n’avez pas encore découvert le dessous des cartes.

« Rappelez-vous ce que je vous ai dit à Londres.

« G. S. a la clef de ce labyrinthe et ce que vous avez à faire est de vous attacher à la queue de l’habit (au figuré) de son agent V. H.

« Ne placez pas votre confiance dans la prose des vieux hôteliers ; mais continuez de veiller de près le jeune homme et suivez sa trace comme vous l’avez fait pour les lettres.

« Si le Peter Judson qui est allé dans l’Inde, il y a « vingt-trois ans, était l’homme véritablement nécessaire, G. S. n’aurait probablement pas donné vingt livres pour se procurer les lettres de Mme Haygarth.

« Je crois voir que G. est à la recherche d’un héritier dans la branche directe des Haygarth, et, s’il le fait, croyez qu’il a ses raisons pour cela.

« Ne vous troublez pas l’esprit en cherchant à faire