Page:Brossard - Correcteur typographe, 1924.djvu/526

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En 1564, Raphelengien, qui devait épouser la fille aînée du célèbre imprimeur anversois, entrait chez son futur beau-père en qualité de correcteur. La première année de son engagement, il gagnait 40 florins ; la seconde année, 60 florins ; le logis et la table lui étaient, en outre, gratuitement fournis. Mais, même avant son expiration, le contrat était heureusement modifié en faveur de Raphelengien : dès le commencement de 1566, Plantin lui paie 25 florins par trimestre ; en 1570, ses gages sont élevés à 160 ; en 1572, à 200 ; en 1577, à 300 ; et, en 1581, à 400 florins par an.

Dans le contrat intervenu, le 1er novembre 1563, lors de l’entrée de Mathieu Ghisbrechts à l’imprimerie plantinienne, il est stipulé qu’en retour de ses services il avait droit au manger, au coucher et à une somme de 60 florins par an. Il resta chez Plantin jusqu’en 1567, commenta le Salluste imprimé en 1567, et fit encore d’autres travaux. »

« Le 14 octobre 1574, Nicolas Steur d’Audenarde vint habiter chez Plantin pour servir de correcteur en grec, hébreu, latin, etc., aux gages de 60 florins par an ; il y resta jusqu’au 20 juin 1576. »

Le 1er juin 1580, Olivier van den Eynde ou a Fine s’engageait à servir d’aide aux correcteurs. Il était stipulé au contrat que Plantin lui fournirait la nourriture et le logement. Si, au terme de l’engagement, dont la durée était de quatre années, le maître n’était pas satisfait, van den Eynde aurait à lui payer 12 livres de gros, c’est-à-dire 72 florins pour chacune des années. Il resta comme correcteur au service de Plantin jusqu’au 22 juin 1585 ; plus tard, le 12 juin 1588, il revint occuper encore une fois les mêmes fonctions et les garda jusqu’au 15 mai 1590. Il toucha, d’abord, outre les « despens », 2 florins par semaine ; dans la suite son salaire fut porté successivement à 2 fl. 6 s., 2 fl. 10 s., à 3 et à 4 florins par semaine.

On le voit, les contrats de l’imprimerie plantinienne comportaient de manière générale la rémunération en nature — les « despens », suivant l’expression : nourriture et logement — et en espèces. Cette dernière paraît assez variable : elle était, sans aucun doute, débattue entre le maître et le candidat qui énumérait ses titres littéraires, fran-