Page:Bruneau de Rivedoux - Histoire véritable de certains voiages périlleux et hazardeux.djvu/120

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ceſt element terrible. mais fortune (ſi ainſi ſe doit appeler) ne ſe contentant d’avoir donné de la peur & du labeur à ces povres gens, ains ayant juré leur ruine totale (joint que rien n’avient que par la volonté divine qui ordonne de toutes choſes qui ſe paſſent icy bas) ſe trouva que deſſous une des paillaſſes, que lon avoit jetté ſur le feu ; il s’eſtoit gardé un feu couvert, lequel eſmeu du vẽt lors que lon vouloit remuer ladite paillaſſe, ſe reprint de telle façon, qu’impoſſible fut à tout l’equipage d’en venir à bout, d’autant que incontinent ils virẽt le feu dans leurs voiles, & dans leurs cordages, & puis eſprins entiere-