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LE LOTUS DE LA BONNE LOI.

D’autres Bôdhisattvas Mahâsattvas, en nombre égal à celui des atomes de trois univers formés de quatre îles, après avoir entendu cette exposition de la loi, ont été destinés à obtenir, au bout de trois naissances, l’état suprême de Buddha parfaitement accompli. D’autres Bôdhisattvas Mahâsattvas, en nombre égal à celui des atomes de deux univers formés de quatre îles, après avoir entendu cette exposition de la loi, ont été destinés à obtenir, au bout de deux naissances, l’état suprême de Buddha parfaitement accompli. D’autres Bôdhisattvas Mahâsattvas, en nombre égal à celui des atomes d’un seul univers formé de quatre îles, après avoir entendu cette exposition de la loi, ont été destinés à obtenir, au bout d’une naissance, l’état suprême de Buddha parfaitement accompli. Des Bôdhisattvas Mahâsattvas, en nombre égal à celui des atomes de huit univers formés d’un grand millier de trois mille mondes, après avoir entendu f. 176 b.cette exposition de la loi, ont conçu la pensée de l’état suprême de Buddha parfaitement accompli.

À peine Bhagavat eut-il exposé à ces Bôdhisattvas Mahâsattvas le sujet qui renferme la démonstration de la loi, qu’alors du haut de l’atmosphère et du ciel il tomba une grande pluie de fleurs de Mandârava et de Mahâmandârava. Les cent mille myriades de kôṭis de Buddhas qui, après être arrivés dans ces cent mille myriades de kôṭis d’univers, étaient assis sur des trônes auprès d’arbres de diamant, furent tous couverts de cette pluie. Le bienheureux Tathâgata Çâkyamuni, vénérable, etc., et le bienheureux Tathâgata Prabhûtaratna, vénérable, etc., qui était entré dans le Nirvâṇa complet, tous deux assis sur un trône de diamant, en furent complètement couverts, ainsi que la foule tout entière des Bôdhisattvas, avec les quatre assemblées. Des poudres divines de santal et d’Aguru tombèrent comme une pluie. On entendit, du haut du ciel, retentir dans les airs de grandes timbales qui rendaient, sans être frappées, des sons agréables, doux et profonds ; des pièces doubles d’étoffes divines tombèrent par centaines et par milliers du haut des airs ; des colliers, f. 177 a.des guirlandes, des chapelets de perles, des joyaux, de grands joyaux et de gros diamants parurent en l’air, suspendus à tous les points de l’horizon. Des centaines de mille de vases de diamant qui contenaient un encens précieux, s’avancèrent d’eux-mêmes de tous côtés. Les Bôdhisattvas Mahâsattvas soutinrent en l’air, au-dessus de chaque Tathâgata, des lignes de parasols faits de pierreries, qui s’élevaient jusqu’au ciel de Brahmâ ; c’est de cette manière que les Bôdhisattvas Mahâsattvas