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CHAPITRE XXV.

ils étaient appliqués à l’accomplissement des devoirs imposés aux Bôdhisattvas ; par exemple, à la perfection de l’aumône, à celle de la morale, à celle de la patience, à celle de l’énergie, à celle de la contemplation, à celle de la sagesse, à celle de l’habileté dans l’emploi des moyens ; ils étaient pleins de charité, de miséricorde, de contentement, d’indifférence ; ils avaient accompli d’une manière parfaite jusqu’aux trente-sept conditions qui constituent l’état de Bôdhi(235 a). Ils étaient arrivés au terme de la méditation Vimala (pure), de la méditation Nakchatratârârâdjâditya (le soleil roi des étoiles et des constellations), de la méditation Vimalanirbhâsa (la splendeur sans tache), de la méditation Vimalabhâsa (l’éclat sans tache), de la méditation Alam̃kârasûra (le soleil des ornements), de la méditation Mahâtêdjôgarbha (l’essence de la grande splendeur). Or, en ce temps-là et à cette époque, le bienheureux Tathâgata enseignait l’exposition de la loi du Lotus de la bonne loi, par compassion pour les créatures et pour le roi Çubhavyûha. Alors les deux jeunes princes Vimalagarbha et Vimalanêtra, s’étant rendus au lieu où se trouvait leur mère, lui dirent, les mains réunies en signe de respect : Nous irons, chère mère, en la présence du bienheureux Tathâgata Djaladhara……abhidjña, f. 235 b.vénérable, pour le voir, pour l’honorer, pour le servir. Pourquoi cela ? C’est que le bienheureux Tathâgata Djaladhara……abhidjña, vénérable, explique d’une manière développée l’exposition de la loi du Lotus de la bonne loi, en présence du monde formé de la réunion des hommes et des Dêvas ; nous irons entendre son enseignement. Cela dit, Vimaladattâ, la femme du roi, répondit ainsi à Vimalagarbha et à Vimalanêtra : Votre père, ô fils de famille, le roi Çubhavyûha, est favorable aux Brâhmanes ; c’est pourquoi vous n’obtiendrez pas la permission d’aller voir le Tathâgata. Alors les deux jeunes princes Vimalagarbha et Vimalanêtra, réunissant leurs mains en signe de respect, parlèrent ainsi à leur mère : Nés dans une famille qui suit la fausse doctrine, nous sommes devenus les fils du Roi de la loi. Alors Vimaladattâ, la femme du roi, dit à ses deux enfants : Bien, bien, ô fils de famille ; par compassion pour le roi Çubhavyûha votre père, faites paraître quelque prodige, pour qu’il vous témoigne de la bienveillance, et que, par suite de ce sentiment, f. 236 a.il vous accorde la permission d’aller voir le bienheureux Tathâgata Djaladhara……bhidjña, vénérable.

Alors, ô fils de famille, les deux jeunes princes Vimalagarbha et Vimalanêtra,