Page:Burnouf - Lotus de la bonne loi.djvu/441

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
420
NOTES.

nière suivante d’après le premier manuscrit de M. Hodgson : Lambâ. Vilambâ, Kuṭadantî, Puchpadantî, Mukuṭadantî, Kêçanî, Analâ, Mâlâdharî, Kuntî, Sarvasattvôdjôhârî ; Hârîti est omis. Le second manuscrit de M. Hodgson lit exactement comme le premier tous ces noms féminins, sauf le sixième qui est écrit Kaçanî ; il omet de même Hârîti. On trouvera probablement les noms de ces personnages redoutables dans les Tantras dont Csoma de Cörös nous a fait connaître les titres.

f. 210 a.Des formules magiques.] Au lieu de स्तुहे, que donne aussi le manuscrit de Londres, les deux manuscrits de M. Hodgson, d’accord avec la leçon de la version tibétaine, lisent . Le manuscrit de Londres fait suivre la première formule de la lettre , et les trois autres de la syllabe हृ, qui se trouve ainsi placée avant l’exclamation finale de स्वाहा.

Un Yakchakrĭtya.] Après ce mot, les deux manuscrits de M. Hodgson lisent « un Mânuchakrĭtya, » qu’il faut rétablir à cause du terme qui vient immédia­tement après.

f. 210 b.Tritiya, Tchaturthakrĭtya.] Il faut sous-entendre le mot krĭtya après Tritîya, comme après Dvâitîya ; ces termes composés signifient, « un Krĭtya au second, au troisième ou au « quatrième degré. » Les deux manuscrits de M. Hodgson lisent plus correctement Dvâitîyaka, Trâitîyaka et Tchâturthika. Les Krĭtyas sont célèbres au Kachemire ; ce sont des divinités femelles dont on suppose que le pouvoir est au service des magiciens qu’elles favorisent[1]. Ce nom doit donc s’écrire Krĭtyâ et non Krĭtya.

St. 1. La tige du Mardjaka.] J’ignore à quelle plante s’applique ce nom ; il y a tout lieu de croire que ce doit être un végétal analogue au bananier.

St. 3. Qui expriment par la pression l’huile de la graine de sésame.] Voilà une perspective peu encourageante pour ceux qui fabriquent l’huile du tila, si recherchée des Indiens ; mais cette réprobation vient selon toute apparence de ce que ceux qui tirent l’huile de la graine de sésame ne peuvent le faire sans écraser un plus ou moins grand nombre d’êtres animés. On a d’autres preuves du respect que l’exagération d’un bon principe a inspiré de tout temps aux Buddhistes pour la vie des plus petits vermisseaux.

f. 211 a.Des huiles de Tchampaka.] Il s’agit sans doute ici du parfum extrait des fleurs du Michelia tchampaka, que l’on mêle avec de l’huile de cocotier. Je ne sais ce que peut être l’huile de Vârchika, à moins que par Vârchika on ne doive entendre, « parfum extrait du Varchika ou de l’aloès. »

  1. Troyer, Râdjataranginî, t. I, p. 17 et 367.