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Page:Cario - Regismanset - La Pensee francaise.djvu/441

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MADAME BARRATIN


Mme Barratin, femme de grand cœur, qui consacra une partie de sa vie à des œuvres philanthropiques, est morte le 19 décembre 1915.

Outre un recueil de nouvelles Sur le lard et deux ouvrages de poésie Heures de brume et Lueurs du soir elle a écrit quatre livres de maximes : Chemin faisant ; De vous à moi,’ De toules les paroisses ; Ce que je pense.

— Il faut aimer la mort autant que la vie pour aimer la vie avec repos.

— Les beaux vers pensent en chantant.

— Il y a des gens qui ne meurent de rien que de la mort.

— Les heures nous restent pour pleurer les instants.

— Une pensée s’impose par sa vérité et traverse le temps par sa forme.

— On sent de grands effluves en s’approchant de certains êtres, comme on sent la mer à distance.

— L’amour sait plaindre, l’amitié sait guérir.

— On ne peut pas aimer sans trembler, puisqu’alors on ne peut plus souffrir que dans ce qu’on aime.