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Page:Champollion - De l ecriture hieratique des anciens egyptiens, 1821.djvu/13

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Ces manuscrits ont de bonne heure attiré l’attention des savans ; Rigord, Montfaucon, le comte de Caylus, l’abbé Barthélemy, Zoëga, M. de Humbolt et les membres de la Commission d’Égypte, ayant reconnu que l’écriture de ces rouleaux différait essentiellement de l’Hiéroglyphique, la considérèrent, les uns comme étant l’écriture égyptienne Hiératique, les autres comme l’écriture Épistolographique ou populaire, mentionnées par les auteurs Grecs ; mais tous s’accordent sur ce point important, que l’écriture de ces manuscrits égyptiens est alphabétique, c’est-à-dire qu’elle se compose de signes destinés à rappeler les sons de la langue parlée.

Une longue étude et sur-tout une comparaison attentive des textes hiéroglyphiques avec ceux de la seconde espèce regardés comme alphabétiques, nous ont conduits à une conclusion contraire.

Il résulte, en effet, de nos rapprochemens,

1.o Que l’écriture des manuscrits égyptiens de la seconde espèce n’est point alphabétique ;

2.o Que ce second système n’est qu’une simple modification du système Hiéroglyphique, et n’en diffère uniquement que par la forme des signes ;

3.o Que cette seconde espèce d’écriture est l’Hiératique des auteurs Grecs, et doit être regardée comme une Tachygraphie hiéroglyphique ;

4.o Enfin, que les caractères Hiératiques sont des signes de choses, et non des signes de sons.

L’examen des planches suivantes servira de preuve aux principes que nous venons d’énoncer.


PLANCHE PREMIÈRE.


N.o 1.erHiéroglyphes linéaires extraits de la première face de l’obélisque de Florence, regardés par Warbuthon comme formant une écriture particulière, rapprochés des Hiéroglyphes purs analogues.

La ressemblance évidente des formes établit que tous ces signes appartenaient au système Hiéroglyphique proprement dit.

N.o 2. — Texte dit alphabétique extrait de la description de