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Page:Champollion - Grammaire égyptienne, 1836.djvu/47

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12. Ainsi les hiéroglyphes, c’est-à-dire les caractères de l’écriture monumentale, furent principalement exécutés de trois manières : 1o sculptés et sans couleur, 2o sculptés et peints, 3o dessinés avec encre de couleur et ensuite peints.

13. Voici les notions générales que nous avons recueillies par l’observation, sur l’emploi des couleurs dans l’écriture hiéroglyphique.

Leur application aux caractères sacrés avait lieu suivant deux systèmes un peu différents : selon qu’il s’agissait de peindre ou des hiéroglyphes sculptés en grand sur des monuments publics, ou bien des hiéroglyphes de petite proportion, qui étaient dessinés seulement au trait, et à l’encre noire ou rouge, sur des sarcophages, des stèles et autres monuments de ce genre moins relevé.

14. Dans le premier système, applicable seulement aux caractères sculptés en grand, on cherchait, par des teintes plates, à rappeler à peu près la couleur naturelle des objets représentés : ainsi, les caractères figurant le ciel étaient peints en bleu (1) ; la terre en rouge (2) ; la lune en jaune (3) ; le soleil en rouge (4) ; l’eau en bleu (5) ou en vert (6).

   

15. Les figures d’hommes en pied sont peintes sur les grands monuments d’après des règles assez constantes : les chairs sont en rouge plus ou moins foncé ; les coiffures généralement en bleu, et la tunique blanche, les plis des draperies étant indiqués par des traits rouges.