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Page:Champollion - Grammaire égyptienne, 1836.djvu/70

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en lignes horizontales, selon la forme de l’espace destiné à recevoir un texte écrit, ou une inscription sculptée. S’il s’agissait, par exemple, d’écrire le mot (sèms) dans une colonne verticale, on pouvait, en usant des divers caractères homophônes des articulations (S) et (M), le tracer comme il suit : ou , ou bien , par des signes disposés de manière à occuper toute la largeur de la colonne ; et si l’on écrivait sur une ligne horizontale, on employait de préférence des homophônes dont la forme était propre à occuper toute la hauteur de la ligne , et même , indifféremment.

59. On se plaisait, surtout dans les derniers temps de la domination grecque en Égypte et sous celle des empereurs, à varier extrêmement l’orthographe des mots, par l’emploi recherché des différents caractères homophônes : nous citerons pour exemple toutes les variations du nom égyptien de la ville de Latopolis en Thébaïde, l’Esné des Arabes, la ⲤⲚⲎ des livres coptes : toutes ces variantes existent dans les inscriptions du pronaos du grand temple de cette capitale de nôme :

Ces divers groupes forment tous le nom propre de la ville ⲤⲚ, suivi parfois de la voyelle, ⲤⲚⲎ (nos 5 et 8), ce qui le ramène tout-à-fait au nom copte. Les signes indiquent ici, comme partout ailleurs, que le groupe de caractères dont ils font partie est un nom propre de pays ou un nom propre de ville.

60. Le son des caractères-voyelles de l’alphabet phonétique égyptien