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monuments historiques

peut-être de la même catacombe, ne venait heureusement suppléer à cette absence et nous apprendre dans quelle dynastie nous devons chercher ce long règne.

Ce précieux modèle de sculpture égyptienne contient, vers le bas, deux petits bas-reliefs : l’un représente cinq personnages de divers sexes, portant des offrandes à leurs père et mère défunts. Sur l’autre, sont figurés les deux époux assis, ayant devant eux un autel chargé d’offrandes. Toute la partie supérieure de la stèle, est occupée par quinze grandes lignes horizontales d’hiéroglyphes, exécutés avec une finesse et une pureté peu communes. Treize de ces lignes contiennent l’inscription funéraire du défunt qui se nommait : ⲁⲁⲥⲛ Aasen ou Oosen et même Ousen. L’inscription commence véritablement à la troisième ligne supérieure par la formule ordinaire dans ces sortes de monuments, et dont celle-ci n’est qu’une pure amplification ; mais les deux premières lignes de la stèle, et qui forment une sorte de titre général, présentent un intérêt tout particulier, puisqu’elles contiennent la dédicace même de ce monument faite par un Pharaon dont les qualifications, et le nom propre environné du cartouche royal, remplissent la première ligne que je traduis ainsi, le sens de tous les caractères qui la composent étant bien connu d’ailleurs :

La vie divine ! l’Aroëris bienfaiteur du Monde,