Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/345

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d’Hermonthis, on y offrait aussi, d’après une règle de saine politique que j’ai développée ailleurs, des sacrifices en l’honneur de la triade thébaine et de la triade hermonthite. On s’était donc trop hâté de donner un nom à ce temple, d’après des aperçus reposant sur de simples conjectures.

Les mêmes adorations sont répétées sur la porte du temple proprement dit, qui s’ouvre par un petit péristyle que soutiennent des colonnes à chapiteaux ornés de fleurs de lotus et de houppes de papyrus combinées ; les colonnes et les parois n’ont jamais été décorées de sculptures. Il n’en est point ainsi du pronaos, formé de deux colonnes et de deux piliers ornés de têtes symboliques de la déesse Hathôr, à laquelle ce temple fut consacré. Les tableaux qui couvrent le fût des colonnes représentent des offrandes faites à cette déesse et à sa seconde forme Thmeï, ainsi qu’aux dieux Amon-Ra, Mandou, Tmouth (Esculape), et plusieurs formes tertiaires de la déesse Hathôr, adorée par le roi Ptolémée-Épiphane, sous le règne duquel a été faite la dédicace du monument, comme le prouve la grande inscription hiéroglyphique sculptée sur toute la longueur de la frise du pronaos. Voici la traduction des deux parties affrontées de cette formule dédicatoire :

(Partie de droite.) Première ligne. « Le roi (Dieu