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LES BRUITS DE LA RUE


La rue japonaise n’est pas tapageuse comme celle de nos villes canadiennes. Ce n’est pas à dire qu’elle soit moins fréquentée : au contraire, elle l’est bien davantage, la population étant si dense !

Cette tranquillité relative provient de plusieurs causes. D’abord, les rues japonaises n’étant pas encore pavées, ni en ciment, ni en asphalte, ni en vrai macadam, mais tout simplement recouvertes, de-ci de-là, d’une couche de cailloux, qui, avec les années, s’enfoncent dans le sol, le bruit des voitures n’est, d’ordinaire, pas très retentissant. Ensuite, parmi les rares voitures que l’on voit en ce pays tirées par un cheval, la plupart viennent de la campagne. Les marchands de la ville ont bien aussi leurs voitures de livraison comme au Canada, mais ce sont, ou des charrettes tirées à bras, ou des bicyclettes, dont le nombre, en revanche, est très considérable. Quant aux automobiles et aux motocyclettes, de plus en plus elles deviennent à la mode.

Cependant, le long du jour et aussi dans la soirée, il vient de la rue japonaise, des bruits tout particuliers.

Pour l’étranger qui met pour la première fois le pied en terre japonaise, ou même pour le Japonais qui s’est absenté quelque temps de son pays, le bruit qui l’in-