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Page:Correspondance intime de l'amiral de La Roncière Le Noury avec sa femme et sa fille, 1855-1871. T. 1,.djvu/139

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LA CROISIÈRE DE LA « REINE HORTENSE »

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Paris, 10 janvier 1857.

On a enterré l’archevêque ce matin ; personne n’était convoqué et c’était de trop bonne heure. La cérémonie ne devait avoir lieu que mardi ; mais il paraît que, comme il était une créature de Gavaignac, on voulait faire quelque démonstation républicaine ; en sorte que, avant-hier, on a décidé que les obsèques seraient aujourd’hui. On ne sait rien sur le successeur. On cite Mgr Morlot. Ce qu’on fera de mieux sera de prendre un évêque obscur et bénin.

3
Paris, 16 février 1857
Chère Enfant,

Je ne peux pas aller dîner chez Mme M… jeudi, à cause du bal des Tuileries, d’autant plus que c’est le dernier, et c’est là où on rencontre tout le monde. Je vais ce matin à l’ouverture de la session. Hier soir, j’ai fini ma soirée chez le maréchal Magnan, [1] où il y avait bal. La chaleur y était aussi grande que la foule. Je m’y suis fait présenterà Mme Aynard de Clermont-Tonnerre [2];

  1. Le maréchal Magnan (1791-1861), commandant l’armée de Paris, en 1851. C’est lui qui fit le coup d’État du 2 décembre avec Morny, Persigny et Saint-Arnaud. Maréchal et sénateur en 1852
  2. Marie-Louise-Gabrielle de la Tour-du-Pin Chambly de la Charce, venait de se marier en 1856.