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S7ê CHAPITBB U. ^ LA. rOÈOQOmE

mais elles en différaient par deax traits^ssentieis. D'abard, au lieu d'offrir" un système de généalogies vraiment hellénique, elles ne touchaient qu'i^ un petit nombre de légendes thessaliennes et béo- tiennes : c'est là du moins ee q^i semble résulter du fait que les cinq femmes mentionnées dans les frag- ments, Alcmène, Coronis, Mékionicé, Kyréné et Antiope, appartiennent à la Thessalie ou à. la Béo- tie. En second lieu, les récits y tenaient beaucoup plus de place. Nous pouvons en juger par le frag- ment emprunté à VEée d'Alcmène, qui forme aujour- d'hui le début du petit poème intitulé BaveHa^ iBi- raclés. Evidemment l'idée généalogique, sans être absente des Eies^ n'y avait pas la même importance que dans les Catalogues.

Nous ne possédons plus ai^burd'hui les mo^eoM d'information indispensables pour discuter soit la date, soit l'origine des Caialogués ni des Eées. Tout ce que l'on peut dire à ce sujet, c'est que si Iw aUu* sions historiques et géographiques qui figurent dans les fragments n'ont pas été insérées après coup dans ces poèmes, on serait en droit de les rapporter avec vraisemblance au coramencement du vii" siècle *.

A ces épopées généalogiques se rattachent plus ou moins directement quelques petits poèmes, que l'antiquité avait pris l'habitude d'attribuer à Hésiode, devenu pour elle le représentant du genre tout entier.

Tel est d'abord le Bouclier d Héraclès^ qui est venu jusqu'à nous. C'est une composition d'environ cinq

��1. On peut voir à ce sujet Marckscheflel, p. 135; mais il ne faut pas se dissimuler qu'en fait ce sont là des questions insolubles, où nous dcvous nous contenter de déterminations probables, mais assez vagues.

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