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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t1.djvu/627

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POEMES GÉNÉALOGIQUES DIVERS 577

Le poète qui a conçu ce rôle et exprimé avec cette simplicité un tel sentiment ne doit pas assurément être oublié.

Malheureusement, la vraie poésie devait être rare dans les poèmes généalogiques, et il est probable qu'elle le devint de plus en plus à mesure que Tavé- nement de la prose fut plus proche. Si nous possé- dions les œuvres de ce genre dont nous connaissons encore les titres et celles que nous avons entière- ment perdues de vue, le plus grand intérêt de cette collection serait sans doute de nous bien montrer par quelle lente transition cette mythologie histori- que se transforma peu à peu en histoire mytholo- gique. Les premiers logographes succédèrent na- turellement aux derniers poètes, et l'on peut affirmer qu'à ce moment les poètes devaient ressembler beau- coup à des logographes. Contentons-nous ici de quelques indications sommaires sur une série d'œu- vres à peu près inconnues.

A côté des poèmes généalogiques attribués à Hé- siode, l'antiquité en connaissait d'autres en grand nombre. — Les Chants de Naupacte ("Exif; NxjxaxTta) devaient leur nom à la patrie de leur auteur, Kar- kinos. L'expédition des Argonautes semble y avoir tenu une place considérable. C'était, comme les Catalogues^ au dire de Pausanias, « une composition en l'honneur des femmes' ». — VjEgimios du Milé- sien Kercops se rapportait vraisemblablement à la légende plus ou moins historique du vieux roi do- rien iEgimios, que les tribus doriennes considéraient

qu'Alfred de Vigny a mis dans la bouche de son Moïse, fatigué de sa grandeur et réclamant la mort qui a toujours fui devant lui : Seigneur, j'ai trop vécu puissant et solitaire : LaisscK-moi m'endormir do sommeil de la terre! 1. Pausan., X, 38.

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