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CALLIMAQUE, ARISTOPHANE DE BYZANCE

παιδείᾳ διαλαμψάντων ϰαὶ ὦν συνέγραψαν). C’était une bibliographie raisonnée, à la fois biographique, historique et critique, où tous les ouvrages de la bibliothèque, classés par genres et par ordre de dates, étaient énumérés et catalogués. Cet admirable répertoire était une mine d’informations de toute sorte sur la vie des écrivains et sur l’histoire littéraire, en même temps que sur la bibliographie proprement dite. On y trouvait, par exemple, avec un résumé des didascalies dramatiques, des indications sur le nombre des vers, des lignes ou stiques de chaque ouvrage[1]. Rien de pareil n’avait jamais été fait sur l’ensemble de la littérature grecque. Mais Callimaque ne s’en était pas tenu là : Suidas, dans sa notice, énumère encore une assez longue liste d’écrits dont Callimaque était l’auteur sur des questions particulières de philologie.

Nous avons déjà parlé d’Ératosthène et de son traité sur la Comédie ancienne. Quant à Apollonios de Rhodes, il semble avoir consacré toute son activité à la poésie : ce n’est donc pas le lieu de l’étudier. Restent trois noms, qui sont des plus grands dans cet ordre de science.

Aristophane de Byzance est le premier en date[2]. Né vers le milieu du iiie siècle en Macédoine, il était fils d’un officier de fortune que les hasards de la vie amenèrent à Alexandrie. Il y fut l’élève de Callimaque, peut-être de Zénodote[3] ; il y connut Ératosthène. Sa ré-

  1. Cf. Graux, Nouvelles recherches sur la stichométrie, Revue de Philologie, 1878, p. 79 et suiv.
  2. Notice de Suidas. Consulter surtout l’ouvrage classique de Nauck, Aristophanis Byzantii grammatici Alexandrini fragmenta, Halle, 1848.
  3. Callimaque dans sa jeunesse, après l’avoir été de Zénodote dans son enfance, selon Suidas. Comment Zénodote, alors au