Lui-même nous donne, dans sa préface, comme la table sommaire de sa bibliothèque[1]. Divisée en quarante livres, elle embrassait une période de onze cent trente-huit ans, sans compter les temps antérieurs à la chronologie, laquelle commençait pour Diodore à la guerre de Troie[2]. Ces livres étaient répartis en trois groupes :
Premier groupe, période mythique antérieure à la guerre de Troie : six livres, dont trois pour l’histoire primitive des barbares et trois pour celle des Grecs : — l. I, en deux parties, Égypte ; — l. II, Assyrie, Chaldée, Médie, Inde, Scythie, Arabie, Îles de l’Océan ; — l. III, Éthiopie, Peuples d’Afrique, Amazones, Atlantes, Généalogie des dieux issus d’Ouranos ; — l. IV, Mythologie grecque ; — l. V, Histoire primitive des Îles ; îles de la Méditerranée ; îles de l’Océan, Bretagne, et incidemment les Celtes, les Celtibères, les Ligures, les Tyrrhéniens ; îles de l’Océan Indien, et notamment Panchæa ; enfin, îles de la mer Égée, parmi lesquelles la Crète avec ses légendes ; — l. VI, Fin de la mythologie grecque. — De ces six livres, nous ne possédons plus que les cinq premiers avec quelques fragments du sixième.
Second groupe, de la guerre de Troie à la mort d’Alexandre : onze livres. D’abord quatre, presque entièrement perdus, savoir : l. VII, de la guerre de Troie au commencement des Olympiades (1183-776 av. J.-C.) ; — l. VIII, fondation de Rome, colonisation grecque, guerres de Messénie, etc. ; l. IX, suite des rois de Rome, Solon et les Sages, Crésus. Phalaris, Cyrus, Pisistrate, etc. ; — l. X, derniers rois de Rome, Pythagore, fin de Cyrus et Cambyse, les fils de Pisistrate, première guerre médique. — Puis, sept livres, qui subsistent en entier et qui