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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t5.djvu/693

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APPIEN : SON HISTOIRE ROMAINE

(Κελτική) : 5. Conquête de la Sicile et des îles (Νησωτική) ; 6. Guerres d’Espagne (Ἰβηρική) ; 7. Guerre d’Annibal (Ἀννιβαῖκῆ) ; 8. Guerre d’Afrique, ou de Carthage, ou Numidique (Λιβυκή, Καρχηδονική, Νομαδική) ; 9. Guerres de Macédoine et d’Illyrie (Μακεδονικὴ καὶ Ἰλλυρική) ; 10. Guerre de Grèce (Ἐλληνικὴ καὶ Ἰωνική) ; 11. Guerre de Syrie et des Parthes (Συριανικὴ καὶ Παρθική) ; 12. Guerre de Mithridate (Μιθριδάτειο) ; 13-21. Guerres civiles (Ἐμφυλίων πρώτη — ἐνάτη), depuis la lutte de Marius et de Sylla jusqu’à l’établissement de l’Empire : 22. Les Cent ans (Ἑκατονταετία), d’Auguste à Trajan ; 23. Guerre contre les Daces (Δακική) ; 24. Affaires d’Arabie (Ἀράβιος). De cet imposant ensemble, il nous reste la préface, des fragments des livres I-V, les livres I, VII, VIII, à peu près complets, toute la seconde partie du livre IX, sur l’Illyrie, avec des fragments de la première partie, enfin les livres XI-XVII en entier[1]. D’après Photius, l’historien avait traité sommairement les événements postérieurs à Auguste, c’est-à-dire ceux qui remplissaient les trois derniers livres. Ces trois livres, du reste, Appien a dû les ajouter après coup, car il n’en parle pas dans sa préface.

Provincial de naissance, mais associé dans la maturité de l’âge à l’administration impériale, Appien semble avoir été très frappé de la grandeur de Rome, de sa croissance continue et de la plénitude de force dont elle jouissait sous Antonin. Ces sentiments éclatent dans sa préface. C’est l’intérêt même de ce spectacle, plutôt senti d’ailleurs qu’analysé, qui l’a décidé à entreprendre une si grande tâche. Quant à des vues particulières et précises sur les causes de cette croissance et sur la nature

  1. Le morceau qui nous reste sous le titre de Παρθική n’est pas l’œuvre d’Appien. C’est une composition faite d’après Plutarque au début de la période byzantine, ainsi que l’avaient déjà reconnu Xylander et Perizonius.