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LA PHILOSOPHIE : JAMBLIQUE

le Traité sur la science mathématique en général (Περὶ τῆς ϰοινῆς μαθηματιϰῆς ἐπιστήμης)[1] ; l’Introduction arithmétique (Ἀριθμητιϰὴ εἰσαγωγή, ou mieux Περὶ τῆς Νιϰομάχου ἀριθμητιϰῆς εἰσαγωγῆς)[2] ; la Théologie de l’Arithmétique (Τὰ θεολογούμενα τῆς ἀριθμητιϰῆς)[3]. Un autre grand ouvrage, qui paraît avoir formé une trentaine de livres, avait pour objet la Théologie chaldaïque (Χαλδαϊϰὴ θεολογία), dont Jamblique prétendait faire une des sources principales de sa doctrine : il ne nous en reste rien. — De son écrit, très important, Sur l’âme (Περὶ ψυχῆς), subsistent seulement les fragments assez étendus qui figurent dans les recueils de Stobée et de Jean de Damas. Nous savons en outre qu’il avait composé des Commentaires sur Platon et sur Aristote, entièrement perdus, et plusieurs autres ouvrages encore, parmi lesquels les plus notables étaient, d’une part, un écrit Sur les dieux, probablement celui dont Julien s’est inspiré dans son discours au Soleil-Roi, de l’autre, une Apologie des idoles (Περὶ ἀλγαμάτων), dont Photius analyse le contenu (cod. 215), et qui fut réfutée au vie siècle par l’évêque d’Alexandrie, Jean Philoponos.

Plusieurs des ouvrages conservés présentent, comme on le voit, un caractère singulièrement technique ; ils sont faits de considérations mystiques sur la science des nombres. D’autres, comme l’Exhortation, n’offrent guère qu’un assemblage de morceaux empruntés à divers écrivains et paraphrasés dans des vues d’édification. Ceux qui appartiennent le plus à leur auteur, comme la Vie pythagorique, sont sans mérite littéraire : la forme en est banale, le style diffus, la composition molle et

  1. Jamblichi de communi mathematica liber, ad fidem cod. edid. Festa, même collection, Lipsiæ, 1891.
  2. Jamblichi in Nicomachi arithmeticam introductionem liber, ed. H. Pistelli, même collection, Lipsiæ, 1892.
  3. Theologumena arithmeticae, edid. Ast, Lipsiæ, 1817.