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BASILE

δυσσεβοῦς Εὐνομίου), en trois livres, auxquels sont ajoutés deux livres complémentaires, qui ne semblent pas être de lui ; le traité Sur le Saint-Esprit (Περὶ τοῦ ἁγίου Πνεύματος) ; — 2° Une série d’Homélies, parmi lesquelles les plus remarquables sont l’Hexahéméron (neuf discours sur l’œuvre des six jours), quinze Sur les Psaumes, les discours Contre les usuriers (Κατὰ τοκιζόντων) et Aux jeunes gens sur la manière de tirer profit des auteurs profanes (Κατὰ τοὺς νέους ὅπως ἂν ἐξ ἑλληενικῶν ὠφελοϊντο λόγων), le Panégyrique de sainte Julitte, et un certain nombre d’autres homélies sur des sujets de morale ; — 3° Les écrits dits ascétiques (Ἀσκητικά), entre lesquels on distingue, sous le nom de Règles développées (ὅροι κατὰ πλάτος) et de Règles abrégées (ὅροι κατ’ ἐπιτομήν), deux recueils d’instructions pratiques adressées aux moines ; — 4° Enfin un recueil de Lettres, au nombre de trois cent soixante-cinq, écrites la plupart pendant son épiscopat, de 370 à 379, qui constituent un des documents les plus intéressants pour l’histoire du ive siècle. — Basile avait publié, en outre, bon nombre d’autres ouvrages qui sont perdus, notamment un Traité contre les Manichéens, et des homélies, qui embrassaient presque toutes les parties des Écritures. Un certain nombre d’écrits qui lui sont attribués, en dehors de ceux que nous avons nommés, sont suspects ou apocryphes[1].

De même qu’Athanase, mais à un degré supérieur, Basile est, par tempérament, un orateur ; et, comme la nature chez lui était plus riche et plus souple, comme, en outre, l’éducation profane avait été bien plus prolongée, il l’est avec une tout autre variété. Mais, si diverses que soient les formes de sa parole, on y retrouve toujours, comme caractère distinctif, avec l’érudition

  1. On ne peut compter parmi ses ouvrages la Philocalia, simple recueil d’extraits d’Origène, que Basile forma avec son ami Grégoire de Nazianze.