Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t5.djvu/977

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
959
JEAN CHRYSOSTÔME

tion de son église. — Enfin, relégué en Arménie, âgé et souffrant, il écrit encore deux traités : Que personne ne peut nuire à qui ne se fait pas tort à lui-même ('Ότι τὸν ἑαυτὸν μὴ ἀδικοῦντα οὐδεὶς παραβλάψαι δύναται) et À ceux qui se scandalisent des épreuves qui sont survenues (Πρὸς τοὺς σκανδαλισθέντας ἐπὶ ταῖς δυσημερίαις ταῖς γενομέναις).

Les discours proprement dits, comprenant toute la série des Homélies, forment un ensemble bien plus étendu que ces traités. Malheureusement, on ne peut guère douter que cet ample recueil ne contienne un trop grand nombre de morceaux faussement attribués à Chrysostome, et la critique n’a pas encore distingué avec assez de méthode ce qui doit être accepté comme authentique de ce qui doit être rejeté comme apocryphe. Ces homélies embrassent toute l’admirable suite des prédications de Jean, soit à Antioche, soit à Constantinople. Les unes sont plus spécialement exégétiques, les autres plus inspirées par les circonstances. Mais il est difficile de fonder sur cette distinction un classement rigoureux ; car lorsque Jean explique les Écritures, il a toujours en vue le profit moral de ses auditeurs ; et, d’autre part, lorsqu’il parle des choses du jour, c’est presque sans exception en s’appuyant sur des textes qu’il commente. Les plus renommés de ces discours sont les Homélies Sur les Psaumes, Sur l’Épître aux Romains, le sermon Contre les jeux du cirque et les théâtres, sept homélies Sur les louanges de l’apôtre saint Paul, les deux Catéchèses avant le baptême, vingt-et-une homélies Sur les statues, adressées en 387 au peuple d’Antioche après la sédition et en attendant la décision de l’empereur, deux Sur Eutrope, prononcées à Constantinople en 398 après la chute du favori, enfin les deux discours Avant son départ pour l’exil, de 403, et Après son retour de l’exil, de la même année.

Les Lettres, au nombre de 238, appartiennent presque