Page:Darboy - Œuvres de saint Denys l’Aréopagite.djvu/186

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
182
DE LA HIÉRARCHIE CÉLESTE.

la hauteur et à la pureté des types qu’elles représentent. Car ce n’est qu’à l’aide d’emblèmes matériels que notre intelligence grossière peut contempler et reproduire la constitution des ordres célestes. Dans ce plan, les pompes visibles du culte nous rappellent les beautés invisibles ; les parfums qui embaument les sens, représentent les suavités spirituelles ; l’éclat des flambeaux est le signe de l’illumination mystique ; le rassasiement des intelligences par la contemplation a son emblème dans l’explication de la sainte doctrine ; la divine et paisible harmonie des cieux est figurée par la subordination des divers ordres de fidèles, et l’union avec Jésus-Christ par la réception de la divine Eucharistie. Et ainsi de toute autre grâce, les natures célestes y participant d’une façon qui n’est pas de la terre, et l’homme seulement par le moyen de signes sensibles. C’est donc pour nous diviniser en la forme où cela se pouvait, que nous avons été miséricordieusement initiés au secret des hiérarchies célestes par la nôtre qui en est comme le rudiment, et associés à elles dans la participation aux choses sacrées ; et les paroles de la sainte Écriture ne dépeignent les pures intelligences sous des images matérielles, que pour nous faire passer du corps à l’esprit, et des pieux symboles à la sublimité des pures essences.