Page:Darboy - Œuvres de saint Denys l’Aréopagite.djvu/330

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aura mené une vie sainte aussi, mais moins divinement relevée, trouvera également les récompenses dues à ses œuvres. Quand donc le pontife a remercié Dieu de cette sainte répartition, il prononce sa prière, et célèbre l’adorable puissance de Dieu qui brise l’injuste et tyrannique empire sous lequel gémit notre nature, et évoque notre cause à son équitable tribunal.

II. Le chant et la lecture des promesses divines révèlent ce que sont ces demeures fortunées où doivent habiter éternellement ceux qui vécurent dans la perfection, et en particulier celui dont on célèbre le trépas. Par là aussi les assistants sont pressés de tendre à un semblable terme.

III. Observez qu’ici, tous ceux qui s’occupent aux travaux de l’expiation ne sont pas exclus, comme il se fait dans les autres mystères. Mais les seuls catéchumènes sortent de l’assemblée, parce que, absolument privés de toute initiation aux choses saintes, il leur est défendu de contempler les cérémonies plus ou moins relevées que l’Église accomplit ; car ils n’ont pas encore reçu, dans la régénération, principe efficace de lumière, la faculté de voir nos redoutables sacrements. Au contraire les autres classes de ceux qui se purifient, furent déjà initiées aux dons divins ; mais parce qu’ils se sont de nouveau précipités follement dans le mal, au lieu d’aspirer et d’atteindre à une perfection ultérieure, c’est juste qu’on les exclue de la vue et de la communion de ces mystères plus augustes que voilent les sacrés symboles : car il leur serait funeste d’y participer indignement, et ils en viendraient à un plus grand mépris et d’eux-mêmes et des choses divines. Leur présence aux cérémonies des funérailles est au contraire fondée en raison ; car