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XIV. — DE LAHORE À PARIS

il croit apercevoir trois sangliers et épaule ; mais hélas ! ce n’est qu’un mirage, et la nuit venant il faut sonner la retraite ; pour ne pas revenir le fusil chargé, il abat une magnifique chouette et un pauvre petit pigeon au cou azuré qui ne songeait pas à mal et ne demandait pas mieux que de vivre, Je ne puis dire que j’aie fait connaissance intime avec les émotions du pig-sticking et tout s’est borné à une belle promenade, « à manger de l’air, » comme on dit là-bas.

Au moment de partir, un Rohilla, Abdoullah Khan, apprenant qu’il y a au Palais du Soleil un Firanghi qui s’intéresse aux chants du Rohilkhand, m’apporte un recueil introuvable, de poésies de Hafiz et des chefs Rohillas : il me le donne à la condition d’écrire sur la couverture : Donné par Abdoullah Khan de Rampor. Son vœu est doublement exaucé.

IV

21 Octobre. Aligarh. — Il n’y a à voir à Aligarh ni paysage, ni monument : il y a un homme et un collège.