Aller au contenu

Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, XII.djvu/301

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Polémiques. 265

et comme un frère'. Rien ne pouvait dépiter davantage les géomètres de Paris. Mais Mersenne fut enthousiasmé de la réponse de son ami. Il n'attendit point, comme pour la 5/^- tique; il l'inséra aussitôt, bien que sans nommer l'auteur, dans la préface d'un ouvrage qu'il imprimait, et qui parut l'année suivante, en lôSg, Les Nouvelles Pensées de Galilée^; ce qui ne l'empêcha pas de l'insérer encore, traduite en latin cette fois, dans ses Cogitata de 1644'. Descartes eut ainsi pour cette question, et sans retard, grâce au bon religieux, les honneurs de la publicité.

D'autres questions lui furent posées, qui étaient fort à la mode en ce temps-là : parties aliquotes des nombres, nombres amiables, nombres parfaits, et diverses propriétés pour les- quelles on s'était adressé à un maître en la matière. Jumeau de Sainte-Croix . Descartes répondit à tout, de façon à satis- faire, et au delà, ce juge réputé. Pourtant il déclare qu'à la date de i638, il ignorait ce qu'on entendait par les parties aliquotes d'un nombre, et dut, pour s'en instruire, emprunter un Euclide*: il n'en avait point dans sa bibliothèque. Et dès le 3i mars, il envoyait une règle générale, qui étonna à Paris. Bien qu'il ne se fût pas occupé de questions numériques depuis dix-huit ans, dit-il encore ', il voulut bien s'y remettre, et y appliquer son analyse : les effets furent merveilleux. Non seulement il ajoutait de nouveaux nombres amiables, à ceux que Ton connaissait déjà; mais, pour chaque question, il ne

a. Tome II, p. 145-146 et p. 149-150 : lettre du 17 mai i638.

b. Tome X, p. 56 1 -563. Corriger, p. 563, 1. 8 : 164-;, en 1644.

c. Ibid., p. 592-595.

d. Tome II, p. 93-94, p. 148-149 et p. 149; p. 158-167; P- zSo-zSz; p. 254-257 et p. 273-274; p. 337-338; p. 427-430, et p. 472. Lettres du 3i mars, 17 mai, 3 juin, i3 et 27 juillet, 23 août et i5 nov. i638; du 9 janv. 1639.

e. Ibid., p. 472, 1. 1-3 : lettre du 9 j'anv. 1639. C'est a propos des nombres, qu'il dit que « chaque trait de plume luy apprend quelque » Théorème femblable », p. 428, 1. i-3. Et il se félicite que « fon Ana- » lyfe » réussisse là comme ailleurs, p. 25o, 1. 17-19, et p. 429, 1. 6-7.

f. Ibid., p. 168, 1. 5-1^ : lettre du 3 juin i638.

�� �