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Voyage a Paris. 471

Mais il avait hâte de retrouver sa tranquille retraite. La guerre civile menaçait de s'ajouter en France à la o;ucrre étrangère. Le 20 août 1648, Condé avait été vainqueur des Impériaux à Lens, et le 26 on célébra cette victoire à Paris par

« le vous fomiTiç de la promelle qu'il vous a pieu me faire, de me donner » un petit liure de Monlicur des Cartes. Secondement, ie vous coniurc, » lors que vous le verres, de luy tefmoigner lellime que ie fais de Ion » mérite «S: de fa vertu ; «Is: que ie délire auec paffion, qu'il me face l'hon- » ncur de me tenir pour l'on très humble feruiteur. » (Bibl. Nat., MS. fr. n. a. 6204, p. 292 ou fo 144.) Dans une autre lettre, non datée, mais de 1637 environ, le même Gaignières demandait déjà à Mersenne : « ...vollre » Harmonie en françois, un exemplaire de ce que fait M. Dclargues en » faueur de M. de Beaugrand, un exemplaire de ce que l'on imprime de » Galilée, & de ce que voflre amy fait imprimer en Hollande. . . » [Ibid., p. 557 ou fo 272.)

Guy Patin écrivait à un ami, Falconet, docteur en médecine à Troyes, de Paris, le 27 août 1648 « . . .M. Naudé, bibliothequaire de M. le cardi- » nal Mazarin, intime ami de M. Galléndy, comme il cil le mien, nous » a engagez pour dimanche prochain, à aller louper & coucher, nous » trois, en fa maifon de Gentilly, à la charge que nous ne ferons que » nous trois, & que nous y ferons la débauche : mais Dieu Içaii quelle » débauche ! M. Naudé ne boit naturellement que de l'eau, & n'a jamais » goûté vin. M. Gaffendy ell fi délicat, qu'il n'en oferoit boire, 6v s'ima- » gine que fon corps brulleroit, s'il en avoit bu; c'ell pourquoi je puis » dire de l'un & de l'autre ce vers d'Ovide :

« Vinafugit, gaudetque métis abfletnius undis. »

« Pour moy, je ne puis que jeter de la poudre fur l'écriture de ces » deux grands hommes. J'en bois fort peu, & néanmoins ce fera une » débauche, mais philofophique, & peut-eflre quelque chofe davantage : » pour élire tous trois guéris du loup-garou <S( délivrés du mal des fcru- » pules, qui efl le tyran des confcicnces, nous irons peut-eltre iufque » fort prés du fanfluaire. .le fis l'an palfé ce voyage de Gentilly avec » M. Naudé, moi feul avec lui, telle à telle; il n'y avoit point de témoins, )i aulTi n'y en faloit-il point : nous y parlafmcs fort librement de tout, » fans que perfonne en ait elle fcandalifé. . . » [Lettres de Gui Patin, if)3o-i(J~2. Édit. P. Triaire, t. I, 1907, p. 616-617.)

Et à M. Spon, médecin h Lyon, 8 janv. (640 : « J'ay grand regret que » vous n'ayez pas vu l'incomparable M. Galfendi : c'ell un digne pcrfon- » nage, ejl Silenus Alcibiadis. Vous eufTîez veii un grand homme en » jictite taille. C'ell un abbregé de venu morale i*<c de toiiics les belles " Iciences, mais entre autres, d'une grande Immiliie «S. honie, iS. ti'nne ') coniioillance très lublime dans les maihciiialit|ues. u (Ibid., p. 627.)

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