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Appendice.

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��1) inlHtué, comme ils inftituem par ces prefentes, l'un l'autre recipro- » quement Héritier huniuerfel des biens que le premier décédant » delailTera. . . D'autant plus qu'ils veulent fuiure en cela la difpo- » fition qui en a faifl ledit feu Sieur leur père par fon dernier » Teftament, & qu'ils fçauent leurs fœurs auoir efté légitimement » dottees ...»

Eugène de Budé possède encore, dans ses archives, trois lettres d'Alphonse de Pollot, « à Md'*" Michely, fa tres-chere fœur, à » Genève ». La première est datée de Nevers, le 20 septembre 1644. Pollot avait reçu mission du Prince d'Orange, d'aller trouver de sa part la reine d'Angleterre à Bourbon, où elle prenait les eaux. Il avait aussi l'ordre de s'en retourner « au plus tort qu'il lui feroit » poffible ». Ce dernier commandement « luy oftoit l'efperance » que i'auois conceue de faire vne courfe iufques à Geneue pour » iouir quelques 8 iours de voftre prefence très defiree. Et vous » diray bien plus que, durant le feiour que i'ay fait à Bourbon, ny » les comédies ny l'entretien des Dames, ny mefmes les honneurs » que ie receuois à toute heure de S. M*^ &de toute la Cour, n'ont » pu occuper mes penfées en forte qu'à toute heure elles n'ayent » efté auec vous... Ce que i'apprehande encor eft de partir de Paris » deuant l'arriuée de noftre frère, ayant fceu par M. Sarrazin qu'il » eftoit fur fon defpart pour y venir. . . » La seconde lettre n'est pas datée; mais elle paraît être d'octobre ou novembre de la même année 1644. Pollot regrette que sa sœur n'ait pu venir le rejoindre aux eaux de Bourbon, et il continue par ce badinage : « ...le » voudrois bien eftre auprès de vous, pour vous pouuoir faire » raifon de cette belle & blanche liqueur dont vous ufez, tant n pour ce que naturellement ie l'ayme fort que pour ce qu'on me » veut perfuader qu'elle feroit auffy fort propre pour me foulager » du mal dont ie me trouue fouuent incommodé & furtout en » hyuer... » Il parle aussi de « Meff" Sarrazin nos bons coufms », et d'écrire prochainement « à noftre nièce S. » (Savj-on). Enfin la troisième lettre est datée de La Haye, le i3 juillet i656. Pollot avait fait état de partir vers la fin de ce mois; mais des affaires « pour Meff^' de Geneue », et aussi « pour nos frères des Vallées », le retiendront en Hollande, sans qu'il puisse dire en quel temps elles pourront être terminées. « le ne lairray point de m'y » employer au.;t chaleur, & ne plaindray point ny la perte du » temps, ny d'aucune autre chofe, pourueu que je ne trauaille point » en vain... Au demeurant, ie fuis bien affligé d'apprendre que » voftre fanté ne foit pas telle que ie voudrois bien qu'elle fut, & que

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