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Traité de la Lumiere,

lement du Feu, comme une liqueur la plus ſubtile & la plus penetrante qui ſoit au Monde. Et en ſuite de ce qui a été dit icy deſſus, touchant la nature des corps liquidès, je m’imagine que ſes parties ſont beaucoup plus petites, & ſe remuent beaucoup plus vîte, qu’aucune de celles des autres corps ; ou plûtoſt afin de n’eſtre pas contraint de recevoir aucun vuide en la Nature, je ne luy attribuë point de parties qui ayent aucune groſſeur ni figure determinée : mais je me perſuade que l’impetuoſité de ſon mouvement eſt ſuffiſante, pour faire qu’il ſoit diviſé en toutes façons & en tous ſens, par la ren-