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Chapitre V.

ſuperficie de la Terre, & ſi nous conſiderons que tout l’eſpace qui les contient, ſavoir tout celuy qui eſt depuis les nuées les plus hautes juſques aux foſſes les plus profondes, que l’avarice des hommes ait jamais creuſées pour en tirer les metaux, eſt extremément petit à comparaiſon de la Terre & des immenſes étenduës du Ciel, nous nous pourrons facilement imaginer que ces corps mélez ne ſont tous enſemble que comme une écorce qui eſt engendrée au deſſus de la Terre, par l’agitation & le mélange de la matiere du Ciel qui l’environne. Et ainſi nous aurons occaſion de penſer que ce n’eſt pas ſeulement dans l’Air que nous reſpirons, mais