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Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/110

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tendre et si courbée que tous les muscles de mon visage retiennent, quand je me la représente, de délicieux flots de larmes.

* * *

Je bénis mon corps de cacher son âme ; mon âme, son feu ; ce feu, sa lumière : triple cuirasse d’apparence ; au centre, l’absolu amour.

* * *

Je ne souhaiterais rien de plus durant ces jours d’extrême automne que d’être assis avec toi dans une chambre campagnarde. Il pourrait y avoir là bien d’autres personnes que nous. Le vent s’engouffrerait dans la cheminée ; il ferait jouer les crémones des fenêtres ; et nous frissonnerions ensemble, lorsqu’il se plaint secrètement dans les corridors sombres, comme un cœur où s’enfonce l’amour.

* * *