d’affaires de 460,000 francs. Or, en même temps que l’on m’indiquait ce total, ceux même qui l’avaient établi m’assuraient qu’il représentait à peine le tiers du mouvement réel. Et voici pourquoi : faute d’un personnel de contrôle, aucun effort sérieux n’a pu encore être tenté pour obtenir des données précises. Le capitaine des ports de Tombouctou n’a pas même un interprète à sa disposition. On est obligé de se contenter des déclarations volontaires faites par les commerçants aux commissaires de police nègres de Kabara et de Tombouclou, et par ceux-ci à l’autorité militare. Or, l’Africain aime,
moins encore que l’Européen, à mettre spontanément tout le
monde au courant de ses affaires. Pour ne citer qu’une preuve
il n’a pas été déclaré un milligramme d’or ni à l’importation ni à l’exportation !