Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/223

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Job reprit encore sa parabole et dit[1] :


    Oh ! qui me rendra tel que j’étais autrefois,
Aux jours où Dieu veillait à ma garde ;

Quand sa lampe luisait sur ma tête
Et que sa clarté dissipait devant mes pas les ténèbres ;

Tel que j’étais aux jours de mon automne[2],
Quand l’amitié de Dieu planait sur ma tente ;

Quand le Tout-Puissant était encore avec moi,
Et que mes fils m’entouraient ;
 

  1. Job oublie ses amis et achève, comme il avait commencé, par une lamentation sur ses malheurs.
  2. C’est-à-dire, de mon âge mûr.