comme ils disent, les femmes de l’entourage de Montan ont hérité du charisme prophétique, qu’ils montrent ceux qui, parmi les sectateurs de Montan et des femmes, en ont hérité ; car il faut que le charisme prophétique soit dans toute l’Église jusqu’à la parousie finale, selon que le pense l’Apôtre : mais ils n’auraient personne à présenter, depuis déjà quatorze ans que Maximilia est morte. »
[5] Voilà ce que dit cet écrivain. Miltiade, du reste, dont il parle, nous a laissé d’autres monuments de son zèle personnel pour les divines Écritures, dans les livres qu’il a composés, soit contre les gentils, soit contre les Juifs ; il a abordé à part l’un et l’autre sujet en deux écrits : il a encore fait, pour les princes de ce monde, une apologie de la philosophie qu’il suivait.
CHAPITRE XVIII
[CE QU’APOLLONIUS OPPOSE AUX CATAPHRYGIENS POUR LES RÉFUTER ET DESQUELS IL FAIT MENTION]
Apollonius, écrivain ecclésiastique, entreprit, lui aussi, une réfutation de l’hérésie appelée cataphrygienne, qui florissait encore à cette époque en Phrygie, et il composa un écrit spécial contre les partisans de cette secte ; il montra que les prophéties qu’ils faisaient circuler étaient fausses à la lettre, et il exposa, pour les confondre, quelle était la vie des chefs de la secte. Mais écoutons-le, parlant de Montan en propres termes :