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la danse macabre


 Oh je souffre, mon Dieu, je souffre,
 Dieu, mon Dieu, vais-je donc mourir ?

Chérubin, surpris et choqué dans sa pudeur :

 — Ma chère enfant je ne suis pas un médecin :
 Votre mal est touchant mais je n’y connais rien ;
 Il souffre aussi mon pauvre cœur.
 Et nul qui veuille le guérir !

 Le brelan des collégiens ricane en chœur :
 — C’est si jeune, pardonnez-leur :
 Ils sauront assez tôt ce que parler veut dire !

 Et Chérubin : — Mon cœur soupire.
 Mon cœur soupire,
 La nuit, le jour !

 Des dames au cœur mûr, charitables vampires :
 — Voyez-vous ce doux chérubin,
 Son cœur à la main
 Comme il souffre, souffre ;
 Voyez-vous ce doux chérubin.
 Son cœur à la main
 Qu’il a du chagrin !

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