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la danse macabre
Abailard tourne, autour de lui tourne Héloïse :
— Qu’immortellement Dieu retienne l’heure
Où ton cœur aimé retrouva mon cœur
Et l’emprisonna, mystique demeure,
Sous un seul réseau de roses en fleurs !
Je t’aime à mourir ; en vain les années
Voudront désunir nos deux destinées :
Sanctuaire en fleur par nul profané.
Pour toujours ce cœur à toi s’est donné. —
La cloche tinte avec sa lenteur acharnée :
— Songe à ton heure, songe à ton heure !
Mais l’amante répond, haletante, enivrée :
— Je ne sais qu’une heure,
C’est l’heure d’aimer !
Un flot de tournoyants les sépare soudain :
Pétrarque entraîne Laure échappante à sa main :
— Par trois roses, trois, sont douleurs calmées,
Chassé le malheur, le mal écarté ;
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