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LE TILAKA[1] DE L’AMOUR,
ANTHOLOGIE.
I.
Le Créateur a fait un lac délicieux pour l’usage des hommes, qui, brûlés par le feu des flèches de l’Amour, ont besoin de s’y plonger : il a pour son couple de cygnes les seins jumeaux, pour ses wallisnéries les cheveux ornés de perles et de fleurs, au lieu de cyprins sophores les yeux humides[2], pour ondes les piquantes agaceries, pour lotus le visage, au lieu de branches, qui s’élèvent hors des eaux, les bras d’une amante !
- ↑ Une ou plusieurs marques faites avec des terres colorantes ou des onguents sur le front et entre les sourcils, soit comme ornement, soit pour distinguer les sectes.
- ↑ Cette épigramme n’est pas complète ; nous en avons écarté un trait d’une telle crudité qu’à peine osons-nous le rejeter dans cette note en mots latins. Il a, ce lac allégorique, dit le poète sans pudeur : pro lavacri saxo clunem.