Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/302

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de cette famille. Or, que diras-tu à ceci ? Les hommes qui nous ont précédés sont nés d’une certaine famille, eux aussi. Voilà ce que j’ai entendu dire aux gens qui admettent l’autorité des preuves par le raisonnement. Par conséquent, tu admets, bien malgré toi, comme prouvée l’autorité du son qui est la forme d’une parole d’autorité. Si cette forme est l’induction, l’induction étant valable, l’autorité du son est valable aussi, et tu es bien forcé d’admettre l’objet. Or, selon la logique, il n’est pas permis de n’admettre une chose qu’à moitié. Tu seras donc bien forcé d’admettre entièrement, tel qu’il est défini, celui que l’on affirme exister continuellement, être l’espace, le temps, la cause (première), la jouissance et la souffrance même correspondant aux actes vertueux et vicieux qui se produisent, l’industrieux par excellence, qu’on ne peut se figurer (même) en songe, qui est l’ordre en personne, la cause du Samsâra, le Seigneur suprême. Fais dans ton esprit ce raisonnement, et dis-toi bien : Toutes les choses susceptibles d’augmentation ou de diminution ont nécessairement une borne. De même que dans les étangs, fleuves, etc., l’eau