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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/208

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SUR LE SOL D’ALSACE

ce joli bijou qu’il lui rapportait de France ; elle en admirait la délicatesse et la beauté.

Fritz, content de son lot, eut un mot aimable.

M. Ilstein mangeait…

Vers la fin du dîner seulement, il dit, en contemplant alternativement son fils et les boutons de manchettes qu’il en avait reçus :

— Tout ce que tu nous rapportes est trop bien…

Wilhelm, gracieux, répondit :

— J’aurais voulu que ce soit mieux encore !…

— Cela suffit ainsi, répliqua son père en riant, mais tu as mal compris ma pensée… Tu as dépensé trop d’argent…

— Herbert !… interrompit Mme Ilstein avec une nuance de reproche.

— Laisse-moi continuer, ma chère…

Et il reprit en regardant Wilhelm :

— Tu as dépensé trop d’argent pour des objets que tu aurais pu te procurer en Allemagne…

Wilhelm lança gaîment :

— Tu fais allusion à la douane ?…

— D’abord… mais aussi, en patriote plus